Mais comment doper les ventes de voitures électriques ?

Multiplier par 5 les ventes de voitures électriques en France entre 2018 et 2022 : c’est l’engagement pris par la filière automobile. Cela semble énorme mais on partait de très bas.

Si on parle chiffres, il s’agit de 100 000 ventes attendues en 2020, le double de cette année.

Les constructeurs se disent prêts : il existe au total une centaine de modèles différents de voitures propres, il y en aura 176 l’an prochain, plus de 200 en 2021…

Selon eux, ce n’est pas l’offre mais la demande qui est «[px_nbsp:nbsp]faiblarde[px_nbsp:nbsp]». Et ils sont évidemment furieux des dernières annonces gouvernementales sur la prime à l’achat : Bercy rabote le bonus alloué aux particuliers. Il va passer de 6 000 euros aujourd’hui à 4 000 euros en 2022.

Pour les flottes automobiles, qui représentent plus de la moitié des ventes de voitures, ce bonus va être divisé par 6 en quelques années.

C’est complètement contradictoire avec les ambitions affichées. On cite souvent le pays modèle qu’est la Norvège : le décollage de la voiture électrique est allé de pair avec une panoplie d’aides publiques, jusqu’à l’exonération de TVA sur ces véhicules. 

Moyennant quoi, les voitures propres représentent plus de 50% des ventes totales, ce sera sans doute moins de 5% en France l’an prochain…

L’Etat joue petits bras, dans un marché de la mobilité en pleine transformation. En fait il renvoie la balle aux constructeurs.

Comme le dit clairement Nicolas Dufourcq, le président de la Banque publique d’investissement, actionnaire de Peugeot, «[px_nbsp:nbsp]on leur demande d’inventer une voiture électrique pour le peuple à 15.000 euros et pas à 30.000 euros[px_nbsp:nbsp]». C’est difficile à imaginer à très court terme.