Dépakine : le ministère de la Santé veut mieux informer les victimes
  • il y a 4 ans
La Dépakine est au centre d’un retentissant scandale sanitaire à cause de malformations et de troubles neurologiques provoqués chez les enfants de femmes sous traitement pendant leur grossesse. Le ministère de la Santé s’est fixé pour objectif de faire connaître à toutes les victimes le dispositif d’indemnisation et de diffuser une « fiche d’information » sur le médicament de Sanofi.

Le ministère de la Santé a annoncé vouloir « renforcer l’information » des victimes potentielles de la Dépakine, médicament contre l’épilepsie et les troubles bipolaires, en diffusant une « fiche d’information » pour « les aider à bénéficier d’une indemnisation ».

L’objectif est que toutes les personnes qui s’estiment victimes d’un préjudice « connaissent l’existence du dispositif d’indemnisation géré par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) », mis en place en juin 2017, explique le ministère dans un communiqué.

Deux documents d’information
Le valproate de sodium, commercialisé par Sanofi notamment sous le nom de Dépakine et de Dépakote, ainsi que sous forme générique, est au centre d’un retentissant scandale sanitaire lié à sa prescription à des femmes enceintes alors que ses dangers pour le fœtus (malformations congénitales et troubles neuro-développementaux) étaient connus.

« Deux documents d’information » ont été élaborés, « l’un […] à destination des victimes, l’autre des professionnels de santé afin de les aider à informer les patients », précise le ministère.

La fiche destinée aux victimes rappelle les risques pour le fœtus en cas de prise de ce médicament pendant la grossesse, précise quelles personnes peuvent déposer une demande d’indemnisation auprès de l’Oniam et explique le fonctionnement de cet organisme.

Elle fournit également les coordonnées d’une liste d’associations et de structures susceptibles d’orienter les patients concernés.

Le document destiné aux professionnels de santé reprend les mêmes explications et les invite à « apporter une information adaptée » s’ils identifient parmi leurs patients « des femmes ayant pris du valproate de sodium pendant leur grossesse, ou des enfants ou des adultes qui ont été exposés in utero » à cette molécule.

Un courrier envoyé à toutes les patientes

l leur indique également la marche à suivre pour confirmer le diagnostic « en cas de doute sur l’état de santé d’un enfant ou d’un adulte ayant été exposé in utero ».

Les documents ont été élaborés « en collaboration avec les associations de patients, les sociétés savantes, les Ordres professionnels et les autorités publiques », qui se sont engagés à les « diffuser largement ».

Un courrier sera également envoyé par l’Oniam à toutes les patientes s’étant fait prescrire du valproate de sodium dans les deux dernières années pour les informer de l’existence du dispositif d’indemnisation, ajoute le ministère.
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