Attaque à la préfecture de Paris : un mois après, quelles mesures de sécurité ont été prises ?
  • il y a 4 ans
C'était un des lieux réputés les plus surs de la police et il a pourtant été frappé. Auditionné cette semaine, Didier Lallement, le préfet de police de Paris, a détaillé les nouvelles mesures de sécurité pour mieux prévenir la radicalisation.
Lors de son audition, le haut fonctionnaire a annoncé le renforcement de la sécurité des personnels du bâtiment. Concernant la radicalisation, il a demandé la remontée systématique des signalements. Ainsi, depuis le 3 octobre, 33 agents ont été signalés, 7 désarmés.
Mais pour certains, il faudrait aller plus loin. Éric Diard, coauteur d’un rapport sur la radicalisation, et député LR 12ème circonscription des Bouches-du-Rhône, dénonce un vide législatif : «La radicalisation n'est pas un délit. On a souvent vu, notamment dans le domaine de la police, que pour révoquer une personne pour radicalisation on avait beaucoup de mal et on utilisait des motifs connexes, des motifs d'ordre disciplinaires».
Autre problème, la formation des agents. Pour certains syndicats de police, il est difficile de détecter une personne radicalisée. «Tout et n'importe quoi va arriver et on va devoir trier. Trier comment ? Sur quelle base et avec quel texte on va le traiter ?», s’inquiète Grégory Joron d’Unité SGP Police. Selon Didier Lallement, depuis l’attaque du 3 octobre, un groupe spécifique a été créé pour examiner les signalements d’agents radicalisés.

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