Chili. Le président déclare l’état d’urgence à Santiago après de violentes manifestations
  • il y a 5 ans
De violentes manifestations ont eu lieu à Santiago, au Chili, vendredi, pour protester contre l’augmentation des prix du métro. Le président Sebastian Pinera a déclaré l’état d’urgence dans la capitale.

Santiago (Chili) a été le théâtre de violents affrontements vendredi entre les forces de l’ordre et des manifestants protestant contre l’augmentation des prix des transports, des troubles qui ont obligé les autorités à boucler toutes les stations de métro.

Avant ces fermetures des appels à monter dans les trains sans billet avaient circulé, pour protester contre l’augmentation des prix des tickets de métro, passés de 800 à 830 pesos (1,04 euro) aux heures de pointe, après déjà une première augmentation de 20 pesos en janvier dernier.

« L’ensemble du réseau est fermé en raison des émeutes et des destructions qui empêchent les conditions minimales de sécurité pour les passagers et les travailleurs », a annoncé sur Twitter le gestionnaire du métro, après des attaques contre presque l’intégralité des 164 stations, où beaucoup de barrières et tourniquets ont été détruits.

Métro fermé ce week-end
Le métro de Santiago, le plus étendu (140 km) et le plus moderne d’Amérique du Sud, devrait rester clos ce week-end et pourrait rouvrir progressivement la semaine prochaine.

Beaucoup d’habitants de Santiago ont ainsi dû rentrer chez eux à pied, parcourant parfois de longues distances, ce qui a provoqué des scènes de chaos et de désespoir.

En divers endroits de la ville, des manifestants ont érigé des barricades et se sont heurtés à la police, qui a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes, des scènes de bataille de rue plus vues depuis longtemps dans la capitale chilienne.

630 000 euros de dégradations
Le président Sebastian Pinera a qualifié les manifestants de délinquants. « Ce désir de tout casser n’est pas une protestation, c’est criminel », a-t-il déclaré dans une interview à la radio.

Jeudi, 133 personnes avaient été arrêtées pour des dégradations dans les stations de métro, où les dommages se montent selon le gestionnaire à 400 à 500 millions de pesos (630 000 euros).

Les transports en commun sont très utilisés à Santiago, une ville très polluée et congestionnée.
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