Le 2 octobre 2018, peu après 13 h, disparaissait le journaliste saoudien Jamal Khashoggi entre les murs du consulat d’Arabie Saoudite à Istanbul (Turquie). Un an plus tard, les zones d’ombre demeurent, alors qu’un procès particulièrement opaque est en cours dans le pays du prince Mohammed ben Salmane.

Elle ne l’a jamais vu revenir. Il y a un an jour pour jour, la fiancée de Jamal Khashoggi attendait son compagnon parti, peu après 13 h, récupérer un document pour leur futur mariage, dans les locaux du consulat d’Arabie Saoudite, à Istanbul. Mais le journaliste saoudien, chroniqueur au Washington Post, n’est pas ressorti. La suite ressemble au scénario d’un film d’espionnage particulièrement horrifique. Cet ancien proche du pouvoir avant d’en devenir critique, qui vivait exilé aux États-Unis, a été sauvagement assassiné. Drogué, étouffé, puis démembré, si l’on en croit des enregistrements du service de renseignements de Turquie, transmis aux Nations unies.