Wali, soldat d’élite, en a choqué plus d’un par son témoignage portant sur la réalité crue d’un champ de bataille. Certains l’ont traité de «fou», d’autres de «psychopathe». De nouveau de passage à Denis Lévesque, il tient à clarifier ses propos.
  • il y a 5 ans
S’il a fait autant réagir, c’est par son détachement par rapport à ses missions en Afghanistan et son passé de tireur d'élite. «C’est simple, tuer quelqu’un», a-t-il avancé lors de sa première apparition à l’émission.

Aujourd’hui, il rappelle d’abord et avant tout le contexte de son commentaire : celui d’un combat contre les talibans, un «groupe islamique radical et terroriste».

«Je mets au défi les téléspectateurs d’aller chercher sur internet "taliban crime attentat" et de regarder les images. Et de s’imaginer que c’est ce qui est fait à leur enfant ou à leur famille. Ça les fera peut-être changer d’opinion», suggère Wali.


Le tireur d’élite se défend bien de glorifier la guerre. «C’est différent, je glorifie les guerriers», précise-t-il. De plus, le travail d’un soldat d’élite ne se limite pas à tuer : l’observation et le recueil d’informations sont primordiaux, selon lui. «Un tireur d’élite, c’est pas quelqu’un qui tire à l’aveuglette!». Il est bien conscient des gens qu’il a tués, mais rappelle aussi le nombre de personnes qu’il a aidé à sauver.

Quant à ceux et celles qui ont questionné son détachement face à la mort, il dit qu’il est tout simplement un «cas à part», lui qui ne ressent pas de stress post-traumatique. Chaque soldat réagira différemment. Il fait aussi la différence entre «détachement» et «indifférence».

En conclusion de l’entrevue, il se dit content de pouvoir donner «une image complète d’un soldat», sans le tabou parfois associé aux missions de l’Armée. «Je suis capable d’en parler, et je comprends la curiosité des gens. J’aime la vérité crue», conclut-il, avec assurance.
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