Syndic congédié «J’en ai les poils hérissés» - Doc Mailloux
  • il y a 5 ans
Le syndic du Collège des médecins qui était aux trousses du controversé docteur Mailloux et de plusieurs autres médecins a perdu son poste au cours des dernières semaines.

Le Collège des médecins a refusé d’expliquer ce qui avait mené au départ du Dr Mario Deschênes.

Selon nos informations, le Collège aurait mis fin à son contrat à la suite de plusieurs plaintes concernant le travail du bureau du syndic pour lequel il travaillait. Il est le seul à avoir perdu son emploi sur la douzaine de syndics adjoints.

Des médecins auraient dénoncé des façons de faire du syndic qui frôlaient l’intimidation et un manque d’écoute sur ce qui pouvait expliquer des gestes qui leur étaient reprochés.

Le psychiatre Pierre Mailloux l’a souvent pris à partie publiquement, le qualifiant « d’hystérique » et « d’individu petit ». Les deux hommes ont souvent eu à se faire face depuis 15 ans devant le conseil de discipline du Collège, et même en Cour suprême.

«J’ai mon voyage»
Le psychiatre Pierre Mailloux n’en revenait pas hier soir, en apprenant le départ du syndic qui a déposé plusieurs plaintes contre lui dans les 15 dernières années.

« J’ai mon voyage. Je suis très fier. J’ai livré toute une bataille à ce gars-là. C’est une épopée héroïque », a-t-il lancé dans son langage coloré quelques minutes après avoir appris la nouvelle de notre Bureau d’enquête.

« J’en ai les poils hérissés. Je ne sais pas quoi dire », a-t-il poursuivi.

Au cours des derniers mois, le conseil d’administration du Collège a levé les limitations du psychiatre pour lui permettre de traiter des adolescents de 13 à 17 ans à la suite d’une recommandation du conseil de discipline.

Il estime donc que le départ du syndic n’est pas lié à son dossier à lui.

« Ennemi juré »
Il est conscient qu’il ne fait pas l’unanimité dans la profession, mais il estime qu’on s’est acharné injustement contre lui.

« Je suis un bon psychiatre, mais à cause de la place que j’occupe dans les médias, il y a des gens qui me détestent avec passion », dit-il.

Celui qui pratique depuis 40 ans ne digère toujours pas que son jugement ait été remis en question par le syndic Deschênes. « Ça a toujours été mon ennemi juré. Je n’ai rien contre mon ordre professionnel, c’est contre l’individu », poursuit-il en disant avoir toujours refusé de lui serrer la main.

« À sa décharge, je ne suis pas commode », reconnaît-il en éclatant de rire.

Depuis le début des années 2000, le docteur Mailloux a dû se défendre pour des propos controversés tenus en ondes ou encore pour des mégadoses de médicaments données à ses patients, dont certains étaient mineurs. Il insiste toutefois pour dire qu’il n’a jamais eu de plainte disciplinaire initiée par des patients sous traitement ou par l’un de leurs proches.
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