Changement climatique. Des conséquences « inévitables », le monde doit s’adapter

  • il y a 5 ans
Dans un rapport publié ce mardi, une commission internationale alerte le monde sur les conséquences « inévitables » du changement climatique. Selon les experts, « les actions pour ralentir le changement climatique sont prometteuses, mais insuffisantes ».

Le monde doit accélérer sa préparation aux conséquences « inévitables » du changement climatique plaide une commission internationale dans un rapport publié mardi.

« S’adapter maintenant », plaide l’étude de la « Commission globale sur l’adaptation », créée en 2018 à l’initiative des Pays-Bas, particulièrement exposés aux conséquences du changement climatique, une partie du territoire se trouvant en dessous du niveau de la mer, rejoint par 19 autres pays.

Elle est menée par l’ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, Bill Gates, fondateur de Microsoft et activiste pour le climat, et Kristalina Georgieva, pressentie pour devenir patronne du FMI.

« Une adaptation bien menée peut apporter une meilleure croissance et du développement […] sauver des vies, protéger la nature et créer des opportunités », avec un « triple dividende » fait de pertes évitées, de retombées économiques (risques réduits, meilleure productivité, innovation) et bénéfices sociaux et environnementaux, estime le rapport.

Le texte liste ainsi cinq domaines - systèmes d’alerte avancés, adaptation des infrastructures, améliorations agricoles, protection des mangroves, protection des ressources en eau - dans lesquels des investissements de 1 800 milliards généreraient selon lui « des bénéfices nets de 7 100 milliards ».

« Les actions pour ralentir le changement climatique sont prometteuses, mais insuffisantes. Nous devons investir dans un effort massif pour nous adapter à des conditions désormais inévitables : hausse des températures, montée des océans, tempêtes plus fortes, pluviométrie plus imprévisible » résume le rapport.

Et si les conséquences sont mondiales, les populations les plus affectées sont les plus pauvres, avertit le texte.Selon ce rapport, sans adaptation la progression des rendements agricoles pourrait chuter de 30 % d’ici 2050, affectant principalement les petits fermiers.

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