Prix des logements : Paris vers les 10 000 euros le mètre carré
  • il y a 5 ans
Un studio de 20 m2 à 200 000 € : voilà vers quoi s’oriente le marché de l’immobilier à Paris.

L’immobilier parisien devrait finir l’année au-dessus des 10 000 euros le mètre carré : ce seuil jamais vu, dont le passage devrait être confirmé ce jeudi 5 septembre 2019, marque une étape symbolique de la flambée des prix dans la capitale, ininterrompue depuis des années.

« Le prix au mètre carré des appartements parisiens approchera 10 200 euros en septembre 2019, dépassant ainsi largement la barre des 10 000 euros », annonçaient fin juillet les notaires franciliens, dans une note repérée la semaine dernière par le Monde.

Ce sont les notaires qui, de concert avec l'Insee, établissent les chiffres de référence sur l’immobilier ancien français. Ils donneront jeudi leur bilan trimestriel.

Celui-ci concernera le second trimestre, au cours duquel les prix parisiens n’ont probablement pas passé le seuil des 10 000 euros. Mais c’est sur la base de leurs contrats préparatoires que les notaires - distinctement de l'Insee - pensent que ce seuil a été passé cet été.

Quelle que soit la date précise, l’évolution de fond est incontestable : les prix des logements parisiens connaissent depuis des années une flambée sans commune mesure avec le reste du territoire.

Il y a dix ans, selon les chiffres des notaires, le mètre carré parisien se vendait à peine plus de 6 000 € : malgré une pause lors de la première moitié des années 2010, son prix a donc flambé de 66 % tandis que, sur toute l’Île-de-France, la progression était bien inférieure à 50 %.

Quant au reste des grandes villes françaises, si le marché immobilier est globalement en forme depuis trois ans - les prix bondissent désormais plus vite qu’à Paris dans certaines villes comme Nantes -, il y est bien loin de la capitale : toujours selon les notaires, Bordeaux et Lyon sont les plus chères, mais le mètre carré y est deux fois moins coûteux qu’à Paris pour les appartements.

Même si les acheteurs se déportent sur les départements limitrophes de la capitale - Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne -, les prix y restent nettement plus bas : à part des exceptions comme Neuilly-sur-Seine, il suffit de passer le périphérique pour observer de gros écarts.

En revanche, le haut niveau des prix s’homogénéise sur l’ensemble de la capitale : au premier trimestre, tous les arrondissements s’inscrivaient à plus de 8 000 € le mètre carré.
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