Les Outre-mer dénoncent les propos de Christine Angot sur l’esclavage, le CSA saisi.

  • il y a 5 ans
Les Outre-mer dénoncent les propos de Christine Angot sur l’esclavage, le CSA saisi.

Plusieurs représentants des Outre-Mer ont vivement condamné les propos de la romancière Christine Angot sur l’esclavage, dans l’émission On n’est pas couché. Le CSA a reçu plus de 900 saisines.

De nombreux élus ultramarins et associations se sont offusqués mardi des propos de la romancière et chroniqueuse Christine Angot sur l’esclavage colonial et la Shoah, dans l’émission On n’est pas couché.

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), interrogé mardi par l’AFP, a précisé avoir reçu plus de 900 saisines de téléspectateurs à propos de cette séquence diffusée samedi 1er juin au soir sur France 2.

Christine Angot a déclaré que ce n’était « pas vrai que les traumatismes sont les mêmes, que les souffrances infligées aux peuples sont les mêmes ».

« Le but avec les Juifs pendant la guerre, cela a bien été de les exterminer, c’est-à-dire de les tuer, et ça introduit une différence fondamentale […] avec l’esclavage des noirs […] où c’était exactement le contraire. L’idée c’était au contraire qu’ils soient en pleine forme, qu’ils soient en bonne santé, pour pouvoir les vendre et qu’ils soient commercialisables ».

Dans un texte envoyé mardi à l'AFP, via son éditeur, Christine Angot a dit regretter « de ne pas avoir réussi » à se faire comprendre, de n'avoir « pas su trouver les mots », et « d'avoir blessé » par ses propos.

Des propos « inadmissibles » et « absurdes »
Ces propos « sont susceptibles d’être qualifiés de révisionnistes et de négationnistes des crimes contre l’humanité qu’ont été la traite négrière et l’esclavage colonial », a réagi mardi dans un communiqué le président de la délégation aux Outre-mer de l’Assemblée nationale Olivier Serva, député LREM de Guadeloupe.

« En sus de la relativisation des souffrances endurées pendant plus de quatre siècles par les victimes de la traite négrière et de l’esclavage colonial, ces propos inadmissibles ravivent une concurrence des mémoires que le travail commun des associations était parvenu à apaiser », ajoute-t-il, estimant que ces propos méritaient « une condamnation judiciaire ».

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