La Minute Immo : les tendances divergentes des logements neufs en Provence
  • il y a 5 ans
En France comme en Provence, le marché du logement neuf a enregistré, l'an passé, un sacré ralentissement même si les volumes sont restés relativement importants. Au niveau national, les ventes ont chuté de 10,5 %, à 150 793 unités, par rapport à 2017, tandis que sur le plan local, une chute de 8 % est constatée avec 9 880 unités.
"Après une très forte hausse en 2017, il est possible de parler d'un ralentissement. Néanmoins, nous sommes toujours sur des volumes plutôt élevés, ce qui fait de 2018 une bonne année", commente Stéphane Perez, le président de la FPI (Fédération des Promoteurs Immobiliers) de Provence. "Sur notre territoire, nous allons mettre en vente plus de 10 000 logements. Cela est en-deçà de 2017, qui a été une année exceptionnelle, mais nous retrouvons les résultats de 2015 et 2016, qui étaient plutôt bons", ajoute-t-il.
Au-delà de cette baisse d'activité sur l'année, des disparités géographiques sont constatées. L'aire avignonnaise a ainsi vu son nombre de réservations ralentir pour la troisième année consécutive, à 302 unités, tandis que le Var a poursuivi la reprise entamée en 2016 et dépassé la barre des 3 300 logements réservés, dont 589 en bloc. "Ce volume est plus élevé qu'en 2017, où 411 réservations ont été enregistrées", précise Stéphane Perez. Plus fluctuantes, les aires alpines repartent, elles, à la hausse grâce à une bonne fin 2018 avec 139 réservations sur l'année.
Les Bouches-du-Rhône totalisent, eux, 12 % de réservations en moins par rapport à 2017, mais restent sur un bon volume avec 6 125 unités contre 6 948 l'année précédente. "Les Bouches-du-Rhône en général, et le Pays d'Aix en particulier, se porte relativement bien mais il y a deux gros points noirs : Marseille et Aix-en-Provence, alors qu'ils représentent à eux deux 84 % des réservations du département", affirme le président de la FPI Provence.
Stéphane Perez souligne en effet que "ces deux villes ne vont pas bien en termes de mises en vente et de réservations. Il y a en effet une chute de 18 % des réservations sur Marseille et de 30 % sur Aix-en-Provence, où on est passé de 950 à 662 réservations à peine... Cela est dû à un foncier de plus en plus élevé car relativement rare. Néanmoins, il y a de gros programmes d'urbanisation comme le Domaine de la Constance, où il est prévu énormément de logements qui devraient redresser la barre. Sur Marseille, c'est un peu différent car il y a un changement des documents d'urbanisme avec le passage du PLU au PLUi sur la métropole. Cela a pour conséquence que les terrains signés il y a quelques années ont des difficultés à sortir aujourd'hui, en plus des futurs enjeux électoraux et du climat macro-économique un peu compliqué pour les métropoles de manière générale. Tout cela aboutit à des résultats assez décevants", détaille le président de la FPI Provence.
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