La Minute Immo : l'effet psychologique lié au drame de la rue d'Aubagne
  • il y a 5 ans
Grandement fragilisée par les tragiques événements de novembre dernier, avec les effondrements mortels de la rue d’Aubagne (8 morts), l’activité immobilière reprend progressivement et a tendance à redécoller à Marseille. Les dernières données chiffrées du baromètre LPI-SeLoger révèlent en effet une augmentation des prix signés constatés, de l’ordre de 1,9 %, dans la cité phocéenne. "Cette catastrophe a bien évidemment jeté un sacré coup de froid cet hiver", indique Michel Lechenault, responsable éditorial du groupe SeLoger. "Après une fin d’année très compliquée, le marché immobilier reprend des couleurs désormais", insiste de son côté David Barthélémy, gérant de l’agence immobilière Côté Mer, située dans le 7e arrondissement marseillais.
Sur le neuf, une tendance similaire est constatée au niveau de l’activité immobilière. "Après une fin d’année 2018 très compliquée voire triste, avec des résultats en termes de mise en vente à la baisse, nous constatons un redécollage", observe Stéphane Pérez, le président de la FPI (Fédération des promoteurs immobiliers) Provence. Et d’ajouter : "la maîtrise d’ouvrage privé doit être un acteur majeur du développement et du rayonnement de notre territoire, et de l’aide que nous pouvons apporter à la puissance publique concernant l’habitat indigne et dégradé, par exemple.
Les effondrements de la rue d’Aubagne ont bien évidemment engendré un effet psychologique conséquent sur le plan immobilier. Dans l’ancien, les potentiels acheteurs se montrent beaucoup plus vigilants concernant l’état général des biens. "Les possibles acquéreurs se renseignent énormément sur l’état du bien, avec des questions techniques, et ils ont besoin d’être rassurés fréquemment. Une cage d’escalier mal entretenue, par exemple, peut faire tout de suite faire douter de la solidité de la structure du bâtiment, voire éventuellement à les pousser à renoncer à leur achat. S’il est parfaitement compréhensible que les acquéreurs fassent preuve de vigilance, celle-ci ne doit pas virer à la phobie", souligne Michel Lechenault. "Tout plein de fissures n’ont absolument aucune conséquence", ajoute-t-il.
De son côté, Robert Pomsar, responsable de l’agence AIMH Orpi, à Marseille, insiste sur le fait que "dans le centre de Marseille, tout l’ancien n’est pas en mauvais état fort heureusement !"
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