Depuis 30 ans, des téléphones Garfield s’échouent sur les plages du Finistère : l’énigme enfin résolue ?
  • il y a 5 ans
Depuis 30 ans, des téléphones Garfield s’échouent sur les plages du Finistère : l’énigme enfin résolue ?

Les bénévoles de l’Association Ar Viltañsoù, au Conquet (Finistère), ont enfin trouvé l’origine des téléphones Garfield qui s’échouent sur les côtes du nord Finistère depuis plus d'une trentaine d’années.

« C’est en discutant avec un vieux paysan de Porsmoguer, alors qu’il prêtait main-forte au nettoyage d’une plage après un échouage de dauphins, qu’il m’a révélé connaître un endroit dans la falaise où pouvait se trouver le porte-conteneurs contenant les Garfield », raconte Claire Simonin Le Meur, présidente de l’association Ar Viltañsoù.

Les déchets des téléphones Garfield sont ramassés par les bénévoles de l’association et les promeneurs depuis une trentaine d’années sur les plages du nord Finistère. « Il m’a montré un endroit dans la falaise, près du Cross Corsen (Centre régional de surveillance et de sauvetage en mer). Nous avons plus tard tenté d’y accéder avec mon mari, mais nous nous sommes fait prendre par la marée », continue-t-elle.

Une expédition dangereuse
Les restes du conteneur recrachant des Garfield se nichaient dans un endroit très difficile d’accès, dans l’antre d’une grotte marine, accessible uniquement par grandes marées basses. Vendredi 22 mars à l’heure du déjeuner, profitant d’un coefficient de marée de 115, cinq bénévoles de l’association, accompagnés de deux journalistes de France Info, s’engouffrent dans la grotte. « La falaise était très haute et la descente abrupte. La roche était vraiment très glissante, les chaos de rochers sont une vraie patinoire. C’était loin d’être une promenade du dimanche », témoigne Claire Simonin Le Meur.

« J’ai vu des morceaux de Garfield et de conteneur partout dans la grotte. Mais le gros des téléphones est déjà parti, la mer a fait son travail depuis trente ans. On arrive après la bataille », déplore-t-elle.

C’est maintenant au tour du Parc national marin d’Iroise de prendre le relais. « Ils feront sûrement appel à une entreprise de dépollution, mais je ne suis pas sûre qu’ils y arrivent », souligne la présidente d’Ar Viltañsoù.
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