« C’est un truc de dingue ! » : Michel-Édouard Leclerc dénonce la hausse des prix dans les supermarchés.
  • il y a 5 ans
« C’est un truc de dingue ! » : Michel-Édouard Leclerc dénonce la hausse des prix dans les supermarchés.

Michel-Édouard Leclerc a réagi ce jeudi 31 janvier à la hausse annoncée des prix de certains produits alimentaires de grandes marques dans les supermarchés, à compter du vendredi 1er février.

Les prix de centaines de produits alimentaires de grande marque vont augmenter à parti du vendredi 1er février dans les supermarchés, mais ceux des marques de distributeurs devraient baisser, en raison de l’entrée en application de la loi EGalim, sur l’agriculture et l’alimentation.

Interrogé ce jeudi 31 janvier sur FranceInfo, Michel-Édouard Leclerc, le président des hypermarchés E.Leclerc, a vivement critiqué cette mesure

La loi EGalim oblige le relèvement du seuil de revente à perte (SRP), le prix plancher sous lequel un distributeur ne peut revendre un produit. L’État espère que la distribution pourra ainsi mieux rémunérer les producteurs issus de toutes les filières agricoles et aquacoles régulièrement rémunérés en dessous du prix de revient des produits.

« Personne ne comprend, personne n’est capable d’expliquer par quel mécanisme de ruissellement cet argent supposé gagné par les distributeurs ira chez les éleveurs de lait », s’est emporté Michel-Édouard Leclerc.

« Enfumage »
« Imaginez des caissières, des chefs de rayon qui vont devoir répondre à des consommateurs : 'Ouais, ouais, la hausse du prix du Ricard, 1,50 €, c’est pour aider les agriculteurs'. Mais tout le monde va croire que c’est de l’enfumage ! », a poursuivi le patron des magasins des Leclerc.

« Le problème c’est que ça se passe dans les enseignes, dans les magasins… Le ministre (de l’Agriculture, Didier Guillaume), il va pas aller l’assumer au milieu du public. C’est incroyable, ça. Moi je trouve que c’est un truc de dingue ! », s’est-il exclamé.

« On nous demande d’aller taper les consommateurs, avec un argumentaire pour faire croire que ça va aller aider dans les budgets agricoles, ce qui est n’importe quoi », a-t-il encore dénoncé.

Interrogé sur France 3 jeudi soir, Michel-Édouard Leclerc a par ailleurs confirmé que « face aux hausses qu’on impose [aux distributeurs], on va compenser en prenant sur nos marges et en faisant bénéficier le consommateur sur nos MDD [les marques de distributeurs] ».

« Chez nous comme chez nos concurrents, on essaie d’en diminuer l’impact tout en restant légalistes : on va faire des remises, créditer les cartes de fidélité », a-t-il ajouté, rejoignant en cela Carrefour qui a promis mercredi des primes « grandes marques » et des primes « fidélité ».
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