BOUCHNAK FRERES 1987 taounate nostalgie86

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Freres bouchnak omar reda et mohamed pendant une soiré à nador en 1987.
Chez les frère Bouchnak , la chanson est avant tout une affaire familiale. A commencer par le père Benyounès dit «Afandi», un musicien très célèbre dans le milieu de la musique arabo-andalouse, version gharnati (Gharnata est le nom arabe de Grenade), qui a débuté a l’age de 9 ans via la sélect association « al andalousi » de Oujda.

Les frères Bouchnak en ont gardé le sens du tempo et l’art de l’entrée en transes. Ils commencent leur parcours par des animations lors des saisons de mariage et de circoncision et parviennent même à effectuer quelques circuits dans des petites salles. En 1983, toujours encouragés par leur père, Réda, Hamid, Omar et Mohamed enregistre une première cassette.

Le succès est rapide et une des chansons « janoura » leur permet de remporter le premier prix du concours « Adoua El Madina ». Ensuite s’enchaîne harmonieusement à l’image de leur style, la touche Bouchnak , qui intègre coté paroles, du « malhoun », poésie raffinée, et des mots (et maux) de tous les jours,et, au niveau musical, autant la tradition berbère que la rénovation urbaine. Devenus des stars, ils sont réclamés un peu partout dans le monde arabe et en Europe, particulièrement aux Pays-Bas où ils comptent de nombreux admirateurs.

En 1992, besoin de se renouveler ou volonté de mettre chacun en avant sa propre sensibilité, le groupe divorce à l’amiable et leur chant du cygne, ils le présentent sous la forme d’un enregistrement dans lequel ils ont conjugué plus que d’habitude leurs talents. C’est « Ana Ghadi » (Moi je m’en vais), sous-entendu « accomplir mon destin », le plus beau cadeau de rupture qu’ils aient pu offrir à leur public. Mais on est loin du clash final car les quatre frères continuent à se voir et à collaborer ensemble.