Débat national: «Imposer des thèmes, c’est enfermer les Français», estime Karl Olive (LR)
  • il y a 5 ans
Dans l’optique du grand débat national, Karl Olive a d’ores et déjà fait vivre les discussions dans sa ville, sorte de « première mi-temps, préambule au débat. «Nous voir imposer des thèmes, c’est enfermer les Français. Ces derniers ont exprimé l’envie d’avoir une démocratie directe (…) C’est un logiciel indispensable pour l’avenir de notre pays».

Il ajoute: «Ils nous ont dit qu’ils voulaient être entendus à l’image de ce qui se passe dans les villes, au niveau de l’Etat. Qu’on arrête de nous imposer des décisions qui viennent du haut sans concertations (…) Ils veulent une démocratie directe, pas forcément de référendum mais simplement valider les projets des maires, du gouvernement. Deuxièmement, la réduction du train de vie de l’Etat (…)». 

Ce qui n’est pas forcément synonyme, pour l’élu, d’une baisse des services publics: «Ils disent simplement qu’il faut un espèce de contrat gagnant-gagnant, qu’ils ne retrouvent pas aujourd’hui et que nous, élus, nous ne retrouvons pas non plus (…)». Pour Karl Olive, on peut baisser les dépenses publics sans baisser les services publics : « Bien sûr, si l’on agit en bonne gestion. Simplement, il faut envoyer un signal pour récompenser la valeur travail (…) On nous dit qu’il faut inciter et faire comprendre qu’on ne peut pas être mieux loti quand on reste à la maison plus que quand on va travailler (…) Il ne faut pas supprimer le RSA, mais mettre de la réciprocité, comme sur les allocations chômages, familiales (…) Ce qui confine à l’assistanat, cela ne peut plus durer». 

Ce grand débat national est aussi une exposition assez dangereuse pour le Président. Ressent-on, à la lecture des cahiers de doléances, une défiance envers celui-ci ? «Oui, il y a une stigmatisation très forte sur l’image du président Macron. Mais on peut la comprendre (…) Mais on dit Macron, mais pardon, la gauche auparavant et aussi la droite, c’était un peu la même chose. Il faut qu’on soit en-dehors des postures idéologiques». 
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