Vannes. Les salariés de Bic menacés de licenciement attendent la direction

  • il y a 5 ans
La production du célèbre crayon quatre-couleurs va s’arrêter au Prat. Elle doit être transféréeà Marne-la-Vallée, entraînant un plan social. Trente-trois salariés risquent d’être licenciés. Ce vendredi matin, ils doivent rencontrer la direction.

A quelques heures de rencontrer leur direction, les salariés de Bic écriture ont distribué ce vendredi 4 janviers 2019 des tracts aux automobilistes dans la zone du Prat à Vannes.

Le groupe estonien Tahe Outdoors vient de racheter Bic Sport, dont le siège social est basé au Prat. Jusqu’alors, la filiale « nautisme » (planches de surf, planches à voile, paddles…) de Bic louait une partie de son terrain (4 000 m2) à Bic Écriture, qui y produisait chaque année 100 millions de crayons. Mais voilà, le nouvel acquéreur de Bic Sport entend développer son activité à Vannes et a besoin d’espace, ce qui nécessite le déménagement de Bic Écriture.

L’atelier de production de Bic Écriture à Vannes va être fermé. Un plan social a été mis en place pour les 33 salariés en CDI. Ce Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévoit un reclassement de 6 salariés à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne), où une partie de la production (les crayons quatre-couleurs) sera transférée. L’autre partie (les crayons Vision et Velocity) rejoindra la Tunisie.

Ils réclament des indemnités « supra-légales » en adéquation avec le nombre d’années passées dans l’entreprise. « Ce serait la moindre des choses de reconnaître ainsi les bénéfices que l’on faisait ici. Les primes d’intéressement ont jusque-là été quasi-inexistantes, alors qu’on a souvent dépassé les objectifs de production. » Les salariés revendiquent par ailleurs une prime de motivation. « On estime aussi que c’est amplement justifié au regard de ce qu’on nous demande. La direction veut en effet que l’on forme les Tunisiens sur notre outil de production et qu’on leur transmette notre savoir-faire. »

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