Pour la première fois la voix du vent sur Mars.
  • il y a 5 ans
On avait des milliers de photos, des dizaines de vidéos – voici maintenant le son. Mars dévoile peu à peu ses secrets, ses mystères, son quotidien. Grâce au petit engin Insight, lancé en mai par la Nasa et qui s’est posé sur la planète rouge le 26 novembre, on peut – pour la première fois au monde – écouter la voix du vent martien. Très impressionnant.

On a pris l’habitude de regarder des photos, voire les selfies, pris par les robots envoyés sur la planète rouge. Tout de même située, faut-il le rappeler, à 76 millions de km en moyenne de notre planète bleue.

Cette fois, le petit engin spatial Insight, lancé par la Nasa en mai dernier, et qui a atterri le 26 novembre, a pu envoyer – outre 48 images de son environnement proche - un enregistrement du vent qui souffle sur Mars. Et c’est une première.

Car, oui, il y a bien une atmosphère sur notre cousine écarlate. Cette couche de gaz, certes ténue, est composée de dioxyde de carbone (96 %), d’argon (1,93 %) et de diazote (1,89 %), mais elle contient aussi des traces de dioxygène, d’eau et de méthane. La pression atmosphérique moyenne est de 6 hPa, soit environ 170 fois moins que sur Terre. Mais elle autorise des phénomènes météo un peu similaires aux nôtres : vents, tempêtes, voire petites tornades.Une atmosphère, du vent… tout cela doit donc faire du bruit. Oui. Très inhabituel. Grave, très sourd, monstrueux, mais à la limite de l’audible. Dans la vidéo ci-dessus, la Nasa commence par livrer le son brut, sans effet. Mettez un casque audio et montez le volume de votre ordinateur, de votre tablette ou de votre smartphone : la voix du vent martien n’est pas facile à entendre.

« Le son a vraiment l’air de venir d’un autre monde »
Du coup, l’agence spatiale américaine a ensuite repris les deux enregistrements, les montant de deux octaves pour l’un, et l’accélérant 100 fois pour l’autre : là, l’effet est net. Impressionnant.En fait, ce sont le sismomètre et le capteur de pression atmosphérique d’Insight qui ont capté les vibrations provoquées par le vent, qui soufflait de 15 à 25 km/h, le 1er décembre.

« Le son a vraiment l’air de venir d’un autre monde », a expliqué Thomas Pike, un des responsables scientifiques du projet à l’Imperial College à Londres. Ça tombe bien : c’est exactement le cas.
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