Gilets jaunes : un geste de l'État face à la colère
  • il y a 5 ans
Pour mettre fin à la crise, l’exécutif a accepté de faire des concessions. Seront-elles toutefois suffisantes ?
Trois semaines après le début de la fronde des gilets jaunes, le gouvernement a, pour la première fois, fait un geste ce mardi en direction des manifestants. Edouard Philippe a ainsi annoncé la suspension de plusieurs mesures fiscales, comme le réclame le mouvement. Des concessions destinées à «ramener l’apaisement et la sérénité dans le pays», a expliqué le Premier ministre lors d’une allocution télévisée, après les multiples scènes de violences survenues samedi dernier à Paris.

DES TAXES EN SUSPENS
L’exécutif a, dans un premier lieu, décidé d’un moratoire de six mois sur la hausse des taxes sur les carburants prévue au 1er janvier, point de départ de la mobilisation des gilets jaunes. Car «aucune taxe ne mérite de mettre en danger l’unité de la nation», a martelé Edouard Philippe, qui a annoncé dans la foulée d’autres mesures visant à accroître le pouvoir d’achat des Français. Il s’est ainsi engagé à ce que les tarifs du gaz et de l’électricité n’augmentent pas pendant l’hiver, à l’inverse de ce qui était prévu. Le durcissement du contrôle technique automobile, qui devait entrer en vigueur en début d’année prochaine, a également été suspendu pour six mois.
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