Le gaz hilarant, la nouvelle drogue des ados.

  • il y a 6 ans
Le gaz hilarant, la nouvelle drogue des ados.

C’est la nouvelle drogue du moment et elle est très bon marché. Mais inhaler du protoxyde d’azote, surnommé « gaz hilarant », pour tomber dans l’euphorie, s’avère extrêmement dangereux. Les médecins donnent l’alerte.
En vente libre sur internet et dans les grandes surfaces, utilisées en cuisine dans les siphons à chantilly, les petites cartouches métalliques grises de protoxyde d’azote ne sont pas sans risque. Loin de là ! Cet été, le centre de pharmacovigilance du Nord-Pas-de-Calais a donné l’alerte. Un message relayé aussitôt dans toute la France par les Agences régionales de santé.

Des adolescents – âgés pour la plupart de 12 à 16 ans – ainsi que des étudiants, détournent aujourd’hui ce gaz dit hilarant et s’en servent comme drogue. Le tout pour quelques euros !

Selon une étude récente de la mutuelle Smerep, datée de juin 2018, cet usage est de plus en plus répandu. C’est même le troisième produit psychoactif le plus consommé chez les étudiants devant la codéine, l’ecstasy et la cocaïne. Depuis quelques mois, les capsules vides jonchent d’ailleurs les sols lillois et ailleurs dans l’Hexagone.

Dans des ballons de baudruche

Après avoir ouvert ces fioles, les utilisateurs en vident le contenu dans des ballons de baudruche puis inhalent le tout, en quête de moments d’euphorie et d’hilarité. Problème : comme tout produit stupéfiant, le protoxyde d’azote peut entraîner des effets néfastes pour la santé, provoquant même des décès en cas de surdosage. Une bonne dizaine de morts ont déjà été recensés en Angleterre et au moins deux en France.

Selon le site internet de Drogues Info Service, les effets secondaires du protoxyde d’azote sont très largement détaillés. Ils peuvent durer de quelques heures à quelques jours après l’inhalation. Cela va des maux de tête aux nausées et vomissements, en passant par les crampes abdominales et les diarrhées.

À forte dose, la consommation de ce gaz peut aussi provoquer une désorientation, une confusion, des problèmes d’élocution et de coordination des mouvements. Mais également des vertiges, une irrégularité du rythme cardiaque, des troubles vasculaires et de l’hypotension.

L’association du protoxyde d’azote avec des verres d’alcool ou des boissons énergisantes s’avère détonante, entraînant parfois un emballement du cœur et pas mal de dégâts.

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