Bien entendu, la conférence de presse de Serena Williams était très attendue ce samedi après cette finale mouvementée à Flushing Meadows. Le scénario était quant à lui très inattendu, c'est une évidence. Tout d'abord une Naomi Osaka qui ne semblait pas stressée par cette première grande finale et une Serena qui peu à peu a perdu ses nerfs notamment face à l'arbitre. Tout étant parti d'un "coaching" qui a ensuite entraîné un point de pénalité avec un deuxième warning puis un troisième synonyme de jeu perdu. La suite on la connaît avec la victoire de la Japonaise qui a remporté son premier grand chelem et la frustration, la déception et l'agacement de Serena...

"J'essaie de rester positive, de penser qu'aux bonnes choses. A un certain moment, je me sentais mal parce que je pleurais, Naomi pleurait et elle venait de gagner. Je ne savais pas s'il s'agissait de larmes de joie ou de tristesse sur le moment. Ce n'est pas ce que j'ai ressenti lors de mon premier grand chelem donc je ne voulais pas que ce soit ce qu'elle ressente. Peut-être que c'était la mère en moi qui m'a dit qu'il fallait qu'on se soutienne (rires). J'ai envoyé un message à Patrick (Mouratoglou) pour comprendre parce que nous n'avons pas de signal et honnêtement je ne comprends pas. Je n'ai même pas regardé mon box. Mais, dans la vie, les choses ne se passent pas forcément comme on veut et il faut rester humble, je pense que c'est la leçon à retirer de ce moment. J'ai eu un point et après il (l'arbitre) me disait que j'avais triché. Ensuite j'ai eu une bonne conversation avec lui et je lui ai dit : "Tu me connais bien, je n'appelle même pas mon coach durant les matchs. Je préfère perdre que de tricher pour gagner." Et il a compris, nous avons eu un bon échange."

"Je ne sais pas si cela a eu une influence sur le match, elle jouait très bien. J'avais beaucoup de choses à changer pour pouvoir revenir dans la partie. Elle jouait vraiment vraiment bien. Ce que j'aime dans le tennis c'est de n'écouter personne, de devoir règler les problèmes seule. Parfois vous avez une nanoseconde pour agir et j'adore ça et ça influence également ma vie personnelle. Son jeu était vraiment cohérent, et il l'est toujours. Elle a très bien frappé et servi. Je peux apprendre beaucoup d'elle par rapport à ce match. C'était son moment et je ne voulais pas qu'elle se fasse siffler. Elle ne méritait pas ça. Elle a super bien joué et méritait de gagner. Me prendre un warning pour avoir dit qu'il (l'arbitre) trichait m'a paru sexiste. Il n'a jamais pris de jeu à un homme pour avoir dit ça."