Le samedi politique #30 : guerre économique : qui a désarmé la France ? Avec Alain Juillet (ex DGSE) (05/05/2018)
- il y a 6 ans
Espionnages industriels, vol de données, mises sur écoute… Quand on parle d’intelligence économique, on a vite fait de parler des fantasmes d’agent secret.
Qu’en est-il vraiment ? Quelles sont les méthodes employées, dans quel but ? La France est-elle au niveau ?
Alain Juillet, ancien patron du renseignement à la DGSE, et conseiller en intelligence économique auprès du premier ministre Jean-Pierre Raffarin, nous dira tout.
Cas d’école : un scandale d’Etat nommé Alstom.
En avril 2014, les premières informations sur un rachat de la filière énergie d’Alstom par le géant américain General Electric sont publiées. L’Allemand Siemens est aussi intéressé. A la fin du mois, le conseil d’administration de l’entreprise française accepte l’offre des Américains. A ce moment, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif s’oppose au rachat : il craint une perte de souveraineté de la France et également des risques de licenciement massif. Le ministre attaque également frontalement le PDG d’Alstom Patrick Kron d’avoir entamé les négociations bien avant d’en informer le gouvernement. En août 2014, Arnaud Montebourg démission après trop de désaccord avec François Hollande. C’est Emmanuel Macron, qui en novembre 2014, alors qu’il est ministre de l’économie, signera l’accord final.
Qu’en est-il vraiment ? Quelles sont les méthodes employées, dans quel but ? La France est-elle au niveau ?
Alain Juillet, ancien patron du renseignement à la DGSE, et conseiller en intelligence économique auprès du premier ministre Jean-Pierre Raffarin, nous dira tout.
Cas d’école : un scandale d’Etat nommé Alstom.
En avril 2014, les premières informations sur un rachat de la filière énergie d’Alstom par le géant américain General Electric sont publiées. L’Allemand Siemens est aussi intéressé. A la fin du mois, le conseil d’administration de l’entreprise française accepte l’offre des Américains. A ce moment, Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif s’oppose au rachat : il craint une perte de souveraineté de la France et également des risques de licenciement massif. Le ministre attaque également frontalement le PDG d’Alstom Patrick Kron d’avoir entamé les négociations bien avant d’en informer le gouvernement. En août 2014, Arnaud Montebourg démission après trop de désaccord avec François Hollande. C’est Emmanuel Macron, qui en novembre 2014, alors qu’il est ministre de l’économie, signera l’accord final.