Essai Mercedes Classe A 180d Progressive Line 2018
  • il y a 6 ans
Nous voici à bord de la 4ème génération de Mercedes Classe A. Elle change beaucoup par rapport à sa devancière, sur plusieurs plans : sur le design avec de nouveaux feux avant, feux arrière et une calandre redessinée, au niveau des dimensions avec plus de 10 cm en plus que la génération précédente pour dépasser désormais les 4,40 m, au niveau des motorisations, on va y revenir, mais l’un des plus gros changements est à l’intérieur. La précédente Classe A était critiquable sur son intérieur pas vraiment à la hauteur des prétentions premium de la voiture, surtout comparé à une Audi A3. Avec cette nouvelle mouture, on oublie tout, et là, on est vraiment dans une compacte premium qui n’a rien à envier à une Audi A3 en qualité de présentation, que ce soit pour les matériaux, l’assemblage, et en plus la Mercedes propose des innovations. Celle qui saute tout de suite aux yeux, c’est le double écran qui sert de tableau de bord et d’écran central. Il est en série sur toutes les Classe A et s’inspire de ce qu’on a déjà vu sur la Classe S ou la Classe E. Pareil pour les petits joysticks sur le volant. TouT est configurable est personnalisable évidemment avec différents types d’affichage de compteurs, la possibilité de d’afficher le GPS au milieu des compteurs. Mais ce n’est pas tout : il y a encore d’autres nouveautés assez intéressantes comme cette commande vocale. Le principe de la commande vocale existe déjà chez d’autres constructeurs comme Ford avec le Sync 3, mais il faut appuyer sur un bouton pour la déclencher. Ici, c’est le même principe que « Ok Google » par exemple. Vous dites : « Hé Mercedes », et vous pouvez commander plusieurs fonctions, dont la climatisation, le GPS, le téléphone, la radio, et même d’autres choses assez étonnantes comme la couleur de l’éclairage d’ambiance intérieur. Tout cela sans avoir à appuyer sur aucun bouton : ça nous a bluffés ! A l’arrière, l’habitabilité progresse un petit peu par rapport à la génération précédente grâce notamment à un empattement plus important de 3 cm. Du coup, les passagers ont plus de place qu’avant, un peu plus que dans une A3 SPortback ou une Série 1. Le coffre est lui aussi en légère hausse, annoncé 370 dm3 par Mercedes, soit pile entre l’A3 Sportback et la Série 1. Parmi les autres nouveautés, cette fois sous le capot, il y a des moteurs essence partagés avec des modèles Renault. Ainsi la Classe A 200 utilise un 1,3 l turbo de 163 ch utilisé également sur le Scénic ou la Mégane. Sur notre modèle, une Classe A 180d, on trouve un 1,5 l diesel, le 1,5 l dCi de Renault, déjà présent auparavant sur la précédente Classe A. Il développe ici 116 ch, qui dans une compacte ne font pas une voiture sportive, mais ce moteur offre beaucoup de couple, une belle souplesse, une bonne douceur d’utilisation. C’est un moteur archi connu dont on retrouve ici toutes les qualités. Il est suffisant pour rouler au quotidien sans problème. Il est ici accouplé à une boîte double-embrayage à 7 rapports, douce mais par très rapide. En insonorisation cette Classe A fait des progrès par rapport à sa devancière, en tout cas pour la partie bruits de roulement et bruits aérodynamiques. Par contre, on est un petit peu déçu sur l’insonorisation moteur, que ce soit avec le moteur diesel comme ici et même sur les versions essence qu’on a essayé par ailleurs. Côté châssis, notre voiture d’essai est avec roues de 18 pouces et suspensions pilotées. Le confort progresse certes par rapport à la génération précédente mais reste assez moyen. La suspension pilotée est trop souple sur route en mode confort et engendre des mouvements de caisse, et trop ferme en mode sport pour ce modèle sans vocation sportive, le tout sans que la voiture soit particulièrement dynamique. Pour le tarif, on attaque les choses qui fâchent : notre modèle d’essai est à plus de 35000 €, ce qui est assez énorme pour une compacte diesel de 116 ch. Mais en fait, c’est en face d’une A3 Sportback TDi 116 en Design Luxe par exemple, qui est à 36000 €. Avec sa nouvelle génération de Classe A, Mercedes se remet dans la course aux compactes premium et devrait pas mal gêner ses concurrents.