Le quai d'Orsay estime « très probable que des preuves » de l'attaque chimique en Syrie « disparaissent ».
  • il y a 6 ans
Le quai d'Orsay estime « très probable que des preuves » de l'attaque chimique en Syrie « disparaissent ».

Le ministère des Affaires étrangères prévient contre un risque « très probable » de disparition des preuves de l'attaque menée avec des armes chimiques dans la ville de Douma par le régime syrien de Bachar al-Assad. La France exhorte la Russie et la Syrie à laisser les experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques à entrer dans la ville pour y faire leur travail.

« Il est très probable que des preuves et des éléments essentiels disparaissent » du site de Douma, en Syrie, attaqué à l'arme chimique présumée le 7 avril, avant l'arrivée des inspecteurs de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), a estimé ce mardi le quai d'Orsay.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères précise que ce site, où au moins 40 personnes ont péri, est « par ailleurs entièrement contrôlé par les armées russe et syrienne » et que les enquêteurs n'y ont toujours pas accès.

La France a exhorté ce mardi la Syrie et la Russie à accorder à l'OIAC un « accès complet, immédiat et sans entrave » pour son enquête sur l'attaque chimique présumée du 7 avril à Douma. « A ce jour, la Russie et la Syrie refusent toujours aux enquêteurs l'accès au site de l'attaque alors que ceux-ci sont arrivés en Syrie le 14 avril dernier. Il est très probable que des preuves et des éléments essentiels disparaissent de ce site, par ailleurs entièrement contrôlé par les armées russes et syriennes », déclare mardi la porte-parole du Quai d'Orsay.

Des experts de l'OIAC se rendront mercredi à Douma, a assuré lundi le ministère russe de la Défense, dans le sillage d'une déclaration de la délégation britannique déplorant que Russie et Syrie n'aient pas permis la venue des enquêteurs dans la Ghouta orientale.
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