Evacuation Notre-Dame-des-Landes
  • il y a 6 ans
Une vaste opération d'expulsions, avec plusieurs centaines de gendarmes mobiles déployés, a débuté lundi à l'aube sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), visant à en déloger ses occupants illégaux, près de trois mois après l'abandon du projet d'aéroport. "A partir de 6h ce matin, sous l'autorité de la préfète de Loire-Atlantique, la gendarmerie nationale débutera une opération d'expulsion des occupants illégaux des terrains de la zone de Notre-Dame-des-Landes", avait annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

"L'opération (...) vient mettre à exécution des décisions de justice pour procéder à l'expulsion des occupants les plus radicaux", précise le ministère. Les accès principaux à la route 281, l'ex-route des chicanes et symbole du "retour à l'état de droit" étaient bloqués avant 04H00 et dès 03H30 au sud, a constaté l'AFP. Plusieurs épaves de voitures étaient complètement renversées sur les côtés, sur et au bord de la route, a constaté l'AFP. Les journalistes ont été empêchés d'accéder au site.

Un très important dispositif de gendarmes mobiles a été mobilisé, avec des files de camions stationnés sur un côté de la route, feux allumés sous le brouillard. "Ça commence", a déclaré une occupante à l'AFP. "Ils font des sommations, ils virent les barricades". "Aucune interpellation" n'a eu lieu à l'heure actuelle, selon une source proche dossier.

"Ces expulsions sont illégales", a déclaré une occupante de la ZAD se faisant appeler "Camille" à l'AFP. "C'est inacceptable que l'état chasse les gens de chez eux. On appelle tous les gens à résister nous soutenir et rejoindre les rassemblements locaux. On était dans un cadre de négociation apaisé avec la préfecture à la recherche de solutions collectives".
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