Seine-Saint-Denis. Un policier de la BAC vandalise un véhicule… de police.

  • il y a 6 ans
Seine-Saint-Denis. Un policier de la BAC vandalise un véhicule… de police.

Un lieutenant de police de la BAC a volontairement arraché la vitre d’un véhicule de police à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis). L’identité du policier a été confirmée par les images filmées par la caméra fixée sur le véhicule. L’homme a expliqué qu’il avait voulu « donner une leçon » à ses collègues, qui avaient laissé le véhicule quelques minutes sans surveillance alors qu’ils intervenaient sur un cambriolage.

Une petite leçon qui devrait coûter cher. Dans la soirée du 22 mars, un officier de la brigade anticriminalité (BAC) de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) a volontairement dégradé un véhicule de police. Les faits se sont déroulés alors que trois de ses collègues policiers, deux hommes et une femme, étaient appelés pour un cambriolage dans un quartier pavillonnaire.

Selon ses propres explications rapportées par Le Parisien ce mardi, le policier vandale aurait agi afin de « donner une leçon » à ses collègues. Selon lui, ils n’auraient pas dû laisser leur véhicule sans surveillance pendant leur intervention.

Vitre arrachée et matériel manquant
Sur place, les trois fonctionnaires de police avaient profité du fait que le quartier soit « plutôt tranquille » pour intervenir tous ensemble. Ils espéraient ainsi prendre le cambrioleur par surprise en bloquant les issues de la maison.

Mais une fois leur mission terminée, les trois policiers dépités avaient retrouvé leur Citroën Berlingo, la vitre arrachée. Du matériel et des gilets pare-balles, situés sur le siège arrière, avaient disparu. Ce n’est que quelques minutes plus tard que leur collègue était apparu, en tenant la vitre manquante à la main : « Je vous la rends, que ça vous serve de leçon ! »

« Inadmissible », dénonce le syndicat
Le véhicule dégradé est équipé d’un système Lapi (« lecture automatisée des plaques d’immatriculation »), un dispositif qui permet de repérer les véhicules volés, précise le quotidien. Les images filmées par la caméra installée sur le toit confirmeront rapidement l’identité de l’officier auteur des faits.

« Cet officier aurait dû intervenir sur le cambriolage plutôt que de casser une voiture de police », fustige un délégué syndical de l’Unité-SGP, réclamant des sanctions à l’encontre du casseur. « C’est inadmissible, d’autant qu’il s’agit d’un véhicule Lapi à la fois rare et cher ». La voiture ne sera sûrement pas opérationnelle « avant de longues semaines ».

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