00:00Un journaliste demandait à l'homme dans la rue s'il battait leur femme.
00:03Et regardez la décontraction, la façon simple qu'ont les hommes de répondre à ce qui est devenu aujourd'hui une priorité en France.
00:11Vous avez déjà bâti votre femme ?
00:15Oh, des petites gifs, bon, quatre fois rien.
00:20Il y en a qui aiment être battu.
00:22Il y en a qui n'aiment pas.
00:23Il y en a qui ne sont pas battues parce qu'elles n'ont pas besoin d'être battues.
00:26Si je veux taper ma femme, je suis sacrée famille à l'amour.
00:28Quand le dialogue n'est pas possible, alors à certaines femmes, il faut leur faire entrer à coups de poing.
00:34Nous avons montré ces témoignages des années 70 à des passantes.
00:38Quatre fois rien.
00:39C'est hallucinant votre truc.
00:42Oui, ils sont bargeaux ce mec-là.
00:44Aujourd'hui, vous pourriez faire la même vidéo en changeant la date et on aurait exactement les mêmes réponses, malheureusement.
00:49Alors Tatiana, je suppose que quand vous entendez ça, vous qui avez vécu ça, ça doit vous révolter.
00:54Est-ce que vous pensez que malgré tout, les consciences ont évolué qu'en 2018, on n'aurait pas ce genre de micro-trottoir ?
01:01On ne l'aurait pas. Pourquoi, Julien ? Pas parce qu'il n'y a plus de violences conjugales.
01:04Les taux sont les mêmes.
01:05On ne l'aurait pas parce que les hommes ont pris conscience qu'aujourd'hui, on est condamné lorsqu'on est violent avec son épouse ou son compagnon.
01:11Pourquoi ? Parce qu'il y a eu la Grande Cause nationale 2010, notamment.
01:14Il y a eu quelques spots de lutte contre la violence et aussi une loi qui est passée dernièrement qui est très importante et heureusement qu'elle est passée.
01:20C'est-à-dire que le procureur de la République, à partir du moment où il soupçonne la violence conjugale, il n'a pas besoin que le témoin ou que la victime porte plainte.
01:28Est-ce que vous pouvez rappeler juste deux, trois chiffres pour ceux qui pensent que ce sont des phénomènes, qu'on en fait des tonnes, qu'on en parle trop, etc.
01:33Juste deux, trois chiffres.
01:34Un foyer sur dix, juste recensé, donc il y en a forcément plus, et victime de violences conjugales.
01:39Une femme décède tous les deux jours et demi, ne serait-ce qu'en France.
01:42Et tout ça, c'est du recensement, donc il y a beaucoup plus.
01:44Moi, j'ai perdu ma maman là-dessus.
01:45Que ça ne soit pas martelé à longueur d'aujourd'hui.
01:47Une femme décède tous les deux jours et demi sous la violence de son mari ou de son compagnon.
01:53225 000 femmes, ils le disent dans le reportage.
01:56225 000 femmes battues dans l'année qui sont recensées, effectivement.
02:00Ce qu'il faut se rendre compte, c'est évidemment qu'aujourd'hui, on n'aurait pas les mêmes témoignages
02:04parce que, Dieu merci, depuis quelques mois en fait, la société, on ne se rend pas compte
02:08à quel point la société mondiale change.
02:11C'est-à-dire que là, avec toutes les histoires ici, c'est-à-dire que là, on commence vraiment
02:14à prendre conscience, d'abord, un, que les mecs violents se disent,
02:19ah, on fait peut-être une connerie, voilà, et que deux, la culture, oui, mais c'est en train de changer.
02:24Oui, ça ne se passe rien, Emilie, vous ne pouvez pas dire qu'il ne se passe pas,
02:27qu'en ce moment, c'est tout récent, il se passe quelque chose.
02:29Oui, il se passe quelque chose, mais les hommes violents qui sont violents resteront violents
02:32donc ils ne seront pas condamnés lourdement, à mon sens.
02:35Il y a eu ce fameux hashtag balance ton nutritionniste qui a fait un carton dans le monde entier.