Quel sens donner à l'engagement d'un territoire pour la culture scientifique de ses citoyens ? 2e partie

  • il y a 6 ans
En juillet 2018, Toulouse accueillera la huitième édition de l’EuroScience Open Forum (ESOF), ce sera la première fois que ce forum sera organisé en France. Ainsi labellisée Cité européenne de la science pour l’année 2018, la ville, qui concentre trois centres importants de diffusion de la culture scientifique : le Muséum, la Cité de l’espace et le Quai des savoirs, affiche ainsi sa volonté de se positionner comme un acteur majeur de la diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle en France.
Pourquoi un territoire choisit-il d’investir dans la diffusion de la culture scientifique et technique ? Pourquoi faire un bien local d’une matière universelle ? Quels impacts attend-il d’une meilleure intrication des sciences et techniques dans le domaine public ? Est-ce pour stimuler l’esprit « citoyen » ? Pour rendre accessible les connaissances aux fins de cultiver l’esprit critique ? Est-ce une nécessité liée à la place de plus en plus importante que les sciences et techniques occupent dans nos vies quotidiennes ? Est-ce inclus à la politique de développement du territoire, Est-ce une politique culturelle ou une politique d’innovation ? Et en retour, qu’en attend le citoyen ? Que vient-il chercher, que souhaite-t-il obtenir de ces lieux de diffusion de la culture scientifique, quels impacts en attend-il ?
Face à ces questions, l’IHEST et le Muséum d’histoire naturelle de Toulouse se sont associés pour organiser des « Paroles de chercheurs » : deux éclairages venant d’ailleurs, contrastés étonnants, suivis d’un long temps laissé à l’expression du public et au débat.
La culture scientifique occupe une place variée dans les politiques territoriales françaises. La diversité des impulsions er des réalisations est de mise. Bernard Alaux, qui a dirigé Cap Sciences à Bordeaux, « […] lieu où l’on peut apprendre à mener une enquête scientifique, à fabriquer une fusée ou à réaliser des objets avec une imprimante 3D. […] », a ses hypothèses sur ce qui compte dans ces orientations.Bien évidemment, la culture scientifique compte aussi dans d’autres pays, d’autres régions du monde, d’autres villes, mais la manière de montrer la science et d’investir dans sa diffusion varie selon les cultures. Les moyens d’orienter ou de faire confiance aux acteurs aussi. Dacha Atienza, responsable des collections, de la recherche et de la documentation au Muséum des sciences naturelles de Barcelone parlera de comment et pourquoi le gouvernement municipal de la ville a choisi de travailler étroitement avec me Muséum et comment ce dernier a traduit ces attentes.
Entre ces deux paroles, il y a matière à réflexion, à débat…

Rencontre animée par :
Mariette SIBERTIN-BLANC, maîtresse de conférences, Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires, université Toulouse Jean Jaurès
Avec :
Bernard ALAUX, ancien directeur de Cap Sciences, Bordeaux
Dacha ATIENZA, responsable des collections, de la recherche et de la documentation, Muséum des sciences naturelles de Barcelone
(http:/www./ihest.fr)

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