Plan rénovation énergétique : les artisans demandent plus de moyens au gouvernement

  • il y a 6 ans
Le président de la CAPEB, la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment, Patrick Liébus, a répondu aux questions de l'émission « L'Invité des Echos. » Interview réalisée par Olivier Harmant.

Fin novembre, le gouvernement a présenté un plan de rénovation énergétique des bâtiments. Doté de 14 milliards d'euros sur le quinquennat, l'ambition est de rénover jusqu'à 500.000 logements par an. Un projet qui pourrait venir faire grossir les carnets de commandes des entreprises du secteur - qui sont écoutés dans le cadre d'une concertation. Pourtant, la CAPEB exprime ses réserves.

« Il peut être critiquable de donner des chiffres qui ne pourraient pas être tenus », considère Patrick Liébus. « Pour tenir cet objectif, il va falloir s'engager plus que cela pour le gouvernement. C'est-à-dire donner les moyens à des particuliers de faire des travaux. Ce n'est pas le cas actuellement : il y a une réduction de l'accompagnement pour les travaux. »

Dans ce contexte, le gouvernement souhaite prolonger le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) jusqu’en 2018, puis le transformer en prime dès 2019. « Ce crédit d'impôt est renié. Nous avons pu faire repousser la date d'application de la réduction de certaines parties du crédit d'impôt... Sauf qu'à un moment donné, les entreprises se posent des questions sur son fonctionnement, les clients s'en posent encore plus... Et cela créer des phénomènes de stop-and-go », déplore Patrick Liébus.

Lors de l'émission, Patrick Liébus revient également sur la réforme de la formation professionnelle prévue par le gouvernement. Alors que la ministre du Travail Muriel Pénicaud souhaite renforcer l'apprentissage, la CAPEB lance un appel. « Il faut réformer l'orientation et faire en sorte qu'elle soit indépendante du système de l'Education nationale », considère Patrick Liébus. « L'apprentissage par lui-même, c'est le nerf de la guerre pour nous. C'est ce qui fait que nous avons été apprentis, nous devenons chef d'entreprises. »

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