#sauvonspmf : au Conseil départemental, jean-jacques coquelet défend le collège PMF de Val de Reuil

  • il y a 6 ans
Jean-Jacques Coquelet défend son territoire de façon très courte, mais en assez fin connaisseur. Il a un avis et une grosse proposition.
Il connaît notre agglomération, Louviers, et Val de Reuil.
Non, la ville de Val-de-Reuil n'a pas atteint l'objectif de 140 000 hab. comme l'auraient voulu les concepteurs de cette ville lors de sa création.
C'est aujourd'hui entre 13 000 et 14 000 personnes qui y habitent.
L'objectif initial n'a pas été souhaité ni mis en oeuvre par les personnes en charge de la ville. Mais si l'on peut considérer que c'est un échec démographique, on ne peut que constater la réussite économique.
C'est le poumon de la CASE, qui elle-même est le poumon économique de l'Eure. 53% de contribution de CVAE (Cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, qui a remplacée la taxe professionnelle) du département.

[mon avis] La CASE paye, et c'est normal. C'est la péréquation. Sauf qu'on ne peut pas payer à la fois le financement du département ET les pots cassés.
En payant plus que tout le monde, l'agglomération, et surtout la commune de Val de Reuil, principale contributrice, se voit fermer un collège, voit son réseau REP s'effondrer, avec les moyens pour aider à l'enseignement personnalisé, indispensable ici, parce que, si c'est la commune qui contribue le plus au financement du département parmi celles de l'Eure, c'est aussi l'une des plus pauvres de France en termes de revenus !
Dans le canton de Bourg-Achard de madame Tamarelle-Verhaeghe, qui propose à Val de Reuil et à la CASE de donner 10 millions supplémentaires pour les enfants des autres. Le département a offert une structure jeunesse pour près de 1,5 millions d'€uros. Et a construit un collège (678 élèves) pour un montant de 20 Millions d'€uros. Et sa conseillère départementale, passée de l'UDI avant l'élection, au Modem pour l'élection législative, à la République en Marche juste après l'élection, réclame les sous de Val de Reuil et ferme Val de Reuil. C'est la République qui se marche dessus. Qui nous marche dessus. Ils se payent sur la commune la plus pauvre du département.

[retour à J-J Coquelet] L'objectif n'est plus de 100 000 habitants, mais la commune se féliciterait de 20 000 habitants. C'est plus raisonnable.
Sur l'éducation, il s'inquiète des résultats PISA et Pirls. Un recul en matière d'éducation pour la France. Un score supérieur à la moyenne internationale , mais nettement en retrait de celui des pays de l’Union européenne (et de l'OCDE) : http://www.education.gouv.fr/cid21049/pirls-2016-evaluation-internationale-des-eleves-de-cm1-en-comprehension-de-l-ecrit-evolution-des-performances-sur-quinze-ans.html

Ce n'est pas le décodage qui pêche, mais la compréhension des textes. Les enfants lisent, sans comprendre ce qu'ils ont lu. Dramatique.
C'est ce à quoi ils travaillent en REP ! Lire et comprendre ce qu'on lit. Cela nécessite le temps d'expliquer à chacun.

Quelle seront les conséquences d'une telle fermeture (de PMF) : A Val de Reuil s'est mis en place un éco-système éducatif, avec le dévouement des enseignants. Il va éclater, et les enfants ne bénéficieront plus de l'enseignement adapté.

Et l'on va trimbaler les élèves de Val de Reuil dans toute l'agglomération, alors qu'ils ont tous les équipements nécessaires (théâtres, piscine, gymnases, stades, cinéma, école de musique, MDPH, etc) à pied, à quelques dizaines, voire centaines de mètres.
[la piscine de Val-de-Reuil est accessible pour les élèves de 6ème jusqu'à la 4ème, ce qui est suffisamment rare, et sûrement unique dans l'Eure. NdR]
Le tout au pied de la maison. Une fois qu'on y a été pour l'école, on y retourne pour soi-même.
Le collège PMF assure aussi une classe relais contre le décrochage scolaire pour tous les élèves décrocheurs du département, associée avec une cellule de veille éducative, cela constitue un éco-système favorable.
M. Coquelet est d'accord sur l'intérêt de la mixité sociale. La mixité scolaire n'est pas suffisante pour assurer la mixité sociale. Le bon chemin est une politique de peuplement qui permet la rencontre entre des origines diverses et aussi des niveaux de vie divers.
M. Coquelet rappelle les chiffres que Bernard Leroy, président de la CASE, a adressé à tous les conseillers. Il rappelle les 660 constructions neuves d'ici 2020, pour la plupart déjà engagées, dont 311 en accession à la propriété ou à la vente. 170 sont en construction avec vue directe sur le collège. La vue sur une friche n'est pas un argument vendeur.
C'est un modèle perdant-perdant. Préférons lui un modèle gagnant-gagnant : J-J Coquelet rappelle l'offre qui est ouverte par l'agglomération et la CASE : la CASE assumera 50% du coût d'un nouveau collège, Val de Reuil assumera 25% de l'investissement (75% de l'ensemble de l'investissement), et quatre années de fonctionnement.
C'est énorme, alors que ce devrait être au département de payer comme il le fait ailleurs.
Val de Reuil est une des communes les pauvres de France en termes de revenus. C'est un cri de détresse.

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