Trump accuse Comey de mentir

  • il y a 7 ans
Donald Trump a accusé vendredi James Comey de mensonges et s’est dit prêt à démentir sous serment le témoignage de l’ancien directeur du FBI, qui a affirmé que le président américain lui avait demandé d’abandonner une enquête sur l’un de ses ex-conseillers.

Le dirigeant, à l’occasion d’une conférence de presse avec le président roumain Klaus Iohannis, a promis de dire “dans un avenir très proche“ s’il détenait des enregistrements de ses conversations privées avec James Comey, comme il l’avait insinué dans un tweet, mais il a prévenu : “vous serez très déçu quand vous entendrez la réponse“.

La Maison Blanche sera vraisemblablement contrainte d‘éclaircir le mystère avant le 23 juin, la commission du Renseignement de la Chambre des représentants ayant demandé vendredi la production de ces enregistrements, s’ils existent, avant cette date.

M. Comey, limogé le 9 mai, a affirmé cette semaine que le milliardaire lui avait demandé d’abandonner un volet de l’enquête russe sur le général Michael Flynn, ex-conseiller à la sécurité nationale.

“Il n’y aurait rien de mal si je l’avais fait, selon tous les gens que j’ai lus aujourd’hui. Mais je n’ai pas dit cela“, a déclaré Donald Trump dans la roseraie de la Maison Blanche. Puis il a répondu qu’il était disposé “à 100%” à le déclarer sous serment, notamment devant le procureur spécial Robert Mueller, qui supervise depuis le mois dernier tous les volets de l’enquête sur les ingérences russes dans la campagne présidentielle, y compris selon M. Comey sur une éventuelle entrave à la justice. Il a aussi nié avoir réclamé à M. Comey sa “loyauté”.

L’audition de l’ex-grand policier “n’a montré aucune collusion, aucune entrave“, a assuré Donald Trump. “Tout va très bien. C‘était une excuse des démocrates qui venaient de perdre une élection que certains disaient imperdable“. “Franchement James Comey a confirmé beaucoup de choses que j’avais dites, et certaines choses qu’il a avancées n‘étaient pas vraies“, a-t-il ajouté.

Jusqu‘à présent, le dirigeant américain avait laissé ses proches répondre dans les médias, selon une ligne directrice qui devient apparente : ne retenir que certaines parties du témoignage de M. Comey, et en dénoncer les plus accablantes pour le milliardaire.

Les défenseurs de la Maison Blanche retiennent en premier lieu l’admission par l’ancien procureur qu’il avait fait fuiter à la presse en mai, via un ami, les notes dans lesquelles il avait consigné certains rendez-vous en tête à tête avec Donald Trump. “Il organise des fuites“, a déploré le locataire de la Maison Blanche.

Dans ces écrits, M. Comey décrivait sa gêne face aux requêtes “dérangeantes” du président, qui lui aurait dit “espérer” qu’il “abandonne” l’enquête sur Michael Flynn, soupçonné de mensonges relatifs à ses discussions avec l’ambassadeur russe.

“S’il faisait fuiter régulièrement, il doit être poursuivi“, a lancé vendredi un porte-flingue de M. Trump, son premier directeur de campagne Corey Lewandowski, sur NBC.

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