La dérive

  • il y a 16 ans
Un film incontournable de la Nouvelle Vague
Jacquie est une belle fille blonde de vingt ans qui traîne son spleen avec un guitariste. Le générique achevé, ils se quittent bons amis. Elle retourne alors chez sa mère à Palavas-les-Flots, où elle retrouve les copains d'enfance, une mère popote (Paulette Dubost, parfaite), et une soeur mal mariée. Jacquie met alors les pieds dans le plat et dénonce une morale bourgeoise qui lui sort par les yeux. Pour autant, ce n'est pas une intellectuelle et elle ne possède pas de réponse toute faite. Elle saute donc d'aventure en aventure, veut vivre à son gré et se heurte à l'impossible.
Au moment de sa sortie, en 1964, La Dérive défie les conventions, trace un portrait sans complaisance, mais d'une rare tendresse, d'une fille un peu paumée, d'une godiche capricieuse. Un hymne léger à l'émancipation féminine, où l'on découvre que l'insoumission n'est pas l'apanage des garçons. Tourné en noir et blanc avec très peu de moyens, le plus souvent en décors naturels dans la région de Montpellier, le film est dans le style de la nouvelle vague.
A l'époque, les censeurs, choqués par la liberté de ton et de moeurs de l'héroïne, avaient interdit le film aux moins de 18 ans, le privant ainsi d'un succès commercial auquel il aurait pu prétendre.

"Je suis ému - je sors de "la Dérive" - on n'est jamais allé plus loin avec cette audace tranquille."
Jean Rouch

"Par son audace, la dérive ne peut être comparée qu'aux tout premiers films d'Ingmar Bergman."
François Truffaut

Retrouvez la vidéo complète sur: http://www.imineo.com/cinema/drame/derive-video-6711.htm

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