Il faudra penser à écrire un ouvrage sur le cas François Fillon. Il y a d'un côté l'homme qui vient de dévoiler son programme, il poursuit depuis 2006 sa volonté d'une réforme radicale du pays.

Son programme est un choc libéral, il espère redonner ainsi de la compétitivité aux entreprises et donner un certain ressort à l'état. Dans son esprit, il faut convaincre les partenaires européens que la France revient sur de bons rails, qu'on peut à nouveau lui faire confiance. Au programme, une purge du côté des déficits pendant les trois prochaines années afin d'assainir l'économie publique et de dynamiser l'économie privée.

Mais il y a aussi l'homme François Fillon. Celui dont on découvre ce week-end qu'il s'est fait offrir des costumes par un ami bien généreux, après toutes les affaires qui ont émaillé sa campagne en janvier et février. Mais le plus incroyable, c'est que François Fillon se contente de dire "Et alors?", comme si c'était une situation anodine. François Fillon doit s'expliquer sur sa vision de l'éthique en politique. L'édito de Christophe Barbier.