quand un poète en mal d'amour rencontre dans le vieux Montmartre une petite jeune fille... une pauvrette qui survie comme elle peut... cela donne cette chanson (un poème). La jeune miséreuse devient aux yeux du poète, une princesse; mais hélas.. comme trop souvent, cela n'est qu'une histoire très courte, ce n'est qu'un rêve qui s'évanoui, et la petite mendigote disparaît à tout jamais, et le poète reste avec ses rêves.
En haut de la rue St-Vincent Un poète et une inconnue S'aimèrent l'espace d'un instant Mais il ne l'a jamais revue
Cette chanson il composa Espérant que son inconnue Un matin d'printemps l'entendra Quelque part au coin d'une rue
La lune trop blême Pose un diadème Sur tes cheveux roux La lune trop rousse De gloire éclabousse Ton jupon plein d'trous
La lune trop pâle Caresse l'opale De tes yeux blasés Princesse de la rue Soit la bienvenue Dans mon cur blessé
Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux Les ailes des moulins protègent les amoureux
Petite mandigote Je sens ta menotte Qui cherche ma main Je sens ta poitrine Et ta taille fine J'oublie mon chagrin
Je sens sur tes lèvres Une odeur de fièvre De gosse mal nourri Et sous ta caresse Je sens une ivresse Qui m'anéantit
Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux Les ailes des moulins protègent les amoureux
Mais voilà qu'il flotte La lune se trotte La princesse aussi Sous le ciel sans lune Je pleure à la brune Mon rêve évanoui