Buonarroti et la Corse en 1789 Partie 1

  • il y a 7 ans
Buonarroti quitte sa Toscane natale pour rejoindre la Révolution française en septembre 1789 à Bastia. En 1786 il participe à la Gazzetta universale avant de fonder en 1787, toujours à Florence, le Journal politique (édité en français). Partisan des Lumières, il est inquiété pour la diffusion d’ouvrages de Voltaire et son projet de réforme politique soumis au Grand duc de Toscane. En Corse, il consacre son action politique à la Révolution. Il fonde le premier journal patriote de l’île en avril 1790 (Giornale Patriottico di Corsica). Anticlérical, il est chassé de Corse par le clergé, en juin 1791. Avec la proclamation de la République, il revient à Corté en octobre 1792 se rapproche de Bonaparte et s’oppose à Paoli. Rousseauiste il propose le retour des biens communaux spoliés, souligne les qualités humaines des Corses et se propose de représenter le département du Golo à la Convention nationale que les babouvistes devaient installer. Proche de Robespierre, il est arrêté en 1795 à Menton enfermé à la prison du Plessis où il séjourne avec Babeuf. Tous deux travaillent alors à l’élaboration d’une théorie communiste. En 1828, dans la Conspiration pour l’Égalité dite de Babeuf, il cite encore la Corse dans les exemples de peuples en armes ayant combattu victorieusement la tyrannie monarchique.

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