Hugh Herr : l'alpiniste bionique qui déplace les montagnes

  • il y a 8 ans
A l‘âge de 8 ans Hugh Herr était déjà considéré comme un véritable montagnard. A 17 ans il était l’un des meilleurs alpinistes américains.

Et en janvier 1982, la chance tourne. Avec un autre grimpeur il se perd sur le Mont Washington pendant une tempête de blizzard. Ils passent trois nuits dans la neige à – 29 degrés. Secourus de justesse les deux hommes souffrent de gelures sévères, Hugh sera amputé de ses deux jambes au dessous du genoux.

Pourtant son handicap ne l’arrêtera pas. Bien au contraire. Il pourra même escalader des parois qui lui étaient inaccessibles jusqu’alors, et ce grâce à des prothèses…

Hugh Herr, directeur du groupe Biomécatronique au Media Lab du MIT : “Quand c’est arrivé, j‘étais équipé de technologie conventionnelle. On était en 1982. Et j‘étais horrifié. Je me disais : comment c’est possible ? Les prothèses étaient alors en bois en caoutchouc. Pas d’ordinateur, pas de capteurs, pas d’activation musculaire. Et je me suis dit ‘On se moque de nous, il doit y avoir quelque chose’. C’est alors que j’ai commencé à concevoir quelques chose. Mon premier travail a été de dessiner mes propres membres pour pouvoir revenir vers mon sport préféré, l’alpinisme.”

Chris Cummins, Euronews : “Mais vous aviez une formation pour cela ?

Hugh Herr : “Au lycée, pour sortir du parcours classique, je suis allé en formation technique. Donc je savais faire des choses avec du bois et du métal. Je suis donc allé dans des ateliers pour couper et meuler.
Et ça a bien marché. Je suis assez rapidement retourné vers l’alpinisme et je me suis retrouvé à un niveau supérieur à celui que j’avais avant mon accident. Je grimpais mieux avec des membres artificiels qu’avec mes jambes naturelles. J’ai alors commencé à imaginer un monde futur sans handicap, j’ai voulu partager mon expérience avec le reste de l’humanité. Partager une technologie de pointe pour soigner la cécité, des personnes lourdement handicapées, paralysées, pour s’attaquer à toute de forme de handicap. Pour en venir à bout.”

Hugh Herr Wants to Build a More Perfect Human via stratandbiz SallyHelgesen #innovation https://t.co/AGe7Yddlt4— Steven R Hurst (@SRH131) 10 octobre 2016

Chris Cummins : “Donc ces membres bioniques… est ce que je peux utiliser cette analogie Steve Austin ?”

Hugh Herr : “Oui bien sûr, bionique est le bon mot.”

Chris Cummins : “Comment en êtes vous arrivé là, pouvez vous nous expliquer comment ça marche ?”

Hugh Herr : “Ce que je porte donc ce sont des jambes bioniques. Elles sont fantastiques. Chaque jambe a trois ordinateurs. Pas de gros ordinateurs, juste de petites puces. Trois ordinateurs donc. Douze capteurs qui mesurent la position, l’accélération, la vitesse, la température, les forces. Et ensuite on a l’algorithme qui prend des décisions pour contrôler des mécanismes qui fonctionnent comme des muscles.

Ils bougent donc et suivent les décisions que je prends. Ils sont alimentés électriquement, il y a donc une batterie que je charge tous les

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