Le destin chaotique des enfants migrants

  • il y a 8 ans
Plus de 3 700 réfugiés mineurs non accompagnés ont été enregistrés en Grèce rien que les six premiers mois de cette année. C’est quatre fois plus qu’en 2015 sur la même période…

Pourquoi sont-ils seuls ? Les raisons varient. Beaucoup ont perdu leurs parents pendant le voyage, d’autres sont envoyés par leur famille pour fuir la guerre et se bâtir un avenir…

Nombreux sont ceux qui sont envoyés dans le centre de détention controversé Amydgaleza ou dans des commissariats.

Notre reporter, à Athènes, Akis Tatsis a pu rencontrer deux jeunes Afghans de 14 et 15 ans, hébergés dans un refuge qui vient d’ouvrir grâce à des donateurs privés.

Shajad a traversé seul le Pakistan, l’Iran, et la Turquie pour rejoindre la Grèce. Il est arrivé sur l‘île de Samos après trois heures de nage, son embarcation avait coulé...

“Les conditions étaient vraiment dangereuses, très mauvaises dans le camp. Les Syriens n’arrêtent pas de se battre, de boire, de casser du verre, ils font n’importe quoi et la police ne dit rien.“

Dernier exemple connu en date, le 5 septembre, dans le quartier des mineurs du camp de Lesbos, des heurts ont éclaté entre jeunes syriens et afghans, sept jeunes ont été blessés…

Ces centres fermés, Tacha, en a aussi fait l’expérience sur l‘île de Samos : surpopulation, insalubrité, violences… Il lui est difficile d’en parler :

“C‘était trop dangereux et difficile de suivre les règles. Dans le camp, je n’avais pas trop peur, mais c‘était trop dangereux là-bas.“

Tacha veut rejoindre l’Allemagne et trouver un travail de mécanicien. Ce refuge est peut-être sa chance de commencer une nouvelle vie, tout comme pour Shajad.

16 jeunes garçons âgés de 12 à 15 ans ont pu être accueillis ici. C’est le premier refuge qui a pu ouvrir grâce à la Fondation Bodossaki.

“Beaucoup de ces enfants sont venus de leur pays à pied, ils ont traversé le désert, passé des chaînes de montagnes, vogué sur des mers. Tous ces enfants ont été témoins ou victimes de violences, donc on peut comprendre leurs traumatismes. Quand ils arrivent ici, ils sont blessés et il est très important de leur offrir un environnement thérapeutique, sain et joyeux“, explique Sofia Kouvelaki, responsable du programme de la Fondation Bodossaki.

“Nous partons de la base : nous leur faisons comprendre que nous ne sommes pas de la police, qu’ils sont libres, qu’ils ont la chance de pouvoir prendre un nouveau départ, qu’ils iront à l‘école et qu’ils ont le droit de faire d’autres activités en dehors de l‘école“, explique Fotis Parthenidis.

Watch and share our first #unaccompaniedminors @GivingOrgGr shelter providing a #safehome to 16 boys aged 12-15 https://t.co/VQ5QYQ9cmi— Sofia Kouvelaki (@SofiaKouvelaki) 13 septembre 2016


A ce jour, 1 500 réfugiés mineurs non accompagnés sont dispersés à travers les centres de détention en Grèce, en attente d’une place dans un refuge adapté...
Le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU est bien conscient du problème :

“Sans leur par

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