Relancer le processus de paix, en Ukraine, c’est l’objectif du chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier : il va se rendre la semaine prochaine en Ukraine avec son homologue français Jean-Marc Ayrault.

Tous les deux veulent lancer l’ouverture de nouvelles négociations avec la Russie, sur le conflit en Ukraine.

Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères: “Il y a deux jours les combats ont augmenté mais depuis hier, il y a moins d’affrontements. Tous ces incidents montrent que la situation reste fragile dans son ensemble. C’est à cause de cela que nous ne devons pas réduire nos efforts, pour parvenir à une plus grande stabilité, et relancer l’accord de cessez-le-feu.”

Vladimir Poutine s’est dit prêt à ce nouveau dialogue, sur un format “de Normandie”: c’est-à-dire regroupant la France, l’Allemagne, la Russie et l’Ukraine.

Mais les forces de Kiev et des républiques auto-proclamées s’accusent mutuellement de violer le cessez-le-feu. Pour certains analystes, aucun des belligérants n’aurait intérêt à une fin rapide du conflit.

Vadim Karasev, analyste politique, directeur de l’Institut ukrainien des stratégies globales: “Un conflit qui perdure en Ukraine profite à tous les belligérants, au moins temporairement, ainsi que pour les républiques auto-proclamées de Donetsk et de Luhansk. D’abord la République populaire de Donetsk et de Luhansk sont dans une situation confortable. Elles sont soutenues financièrement par la Russie. Quant au gouvernement ukrainien, il peut accuser la guerre pour justifier tous ses problèmes, y compris la corruption, les réformes infructueuses, la lenteur des réformes, tous les problèmes économiques et politiques.”

Plus de 9.500 personnes sont mortes en 2 ans selon les Nations-Unies. L’Union Européenne a prolongé de 6 mois les sanctions et les mesures punitives contre la Russie et ses représentants.