Arte - Pas sages
- il y a 16 ans
"Pas sages", de Lorraine Groleau.
"Pas sages, explore, le temps d'une unique journée, les malaises et les rêves propres à deux stades transitoires de la vie : l'enfance et l'adolescence, deux moments où la relation au monde extérieur - notamment aux adultes - change, vacille, inquiète. Entre repli sur soi et désir de s'ouvrir à l'autre, chacun des personnages se cherche dans le regard de ses condisciples, se libère surtout de l'emprise parentale. Quitte parfois à risquer le pire. Au sortir de l'enfance, Paulette, repliée dans son monde et ses monologues intérieurs, découvre la faiblesse et la laideur de son père ; Simon, lui, se projette hors du cocon familial par la magie du rêve et de l'amour. Beaucoup plus désespéré, l'univers des deux adolescents, Pierre et Anna, est étouffé par le silence, par les paroles que l'on n'écoute pas... Dans tous les cas, le monde des adultes en prend un coup : absents, méchants ou dépressifs, les parents se révèlent impuissants, ou pire, accélérateurs de désespoir. Pas sages est telle une ronde : les mêmes scènes se répètent tout en étant différentes, adoptant le point de vue de chaque personnage, un peu à la manière d'Elephant de Gus Van Sant. Une approche qui joue sur la suggestion, grâce notamment à un montage subtil. Le rythme s'accélère et décélère au gré des états d'âme des personnages ; le paysage, tantôt rural et apaisant, tantôt urbain et angoissant, reflète les vacillements intérieurs. Lorraine Groleau réalise ainsi un film d'une jus tesse impitoyable, un jeu de miroirs qui saisit l'insaisissable : le moment crucial du passage."
Arte.tv/fr
"Pas sages, explore, le temps d'une unique journée, les malaises et les rêves propres à deux stades transitoires de la vie : l'enfance et l'adolescence, deux moments où la relation au monde extérieur - notamment aux adultes - change, vacille, inquiète. Entre repli sur soi et désir de s'ouvrir à l'autre, chacun des personnages se cherche dans le regard de ses condisciples, se libère surtout de l'emprise parentale. Quitte parfois à risquer le pire. Au sortir de l'enfance, Paulette, repliée dans son monde et ses monologues intérieurs, découvre la faiblesse et la laideur de son père ; Simon, lui, se projette hors du cocon familial par la magie du rêve et de l'amour. Beaucoup plus désespéré, l'univers des deux adolescents, Pierre et Anna, est étouffé par le silence, par les paroles que l'on n'écoute pas... Dans tous les cas, le monde des adultes en prend un coup : absents, méchants ou dépressifs, les parents se révèlent impuissants, ou pire, accélérateurs de désespoir. Pas sages est telle une ronde : les mêmes scènes se répètent tout en étant différentes, adoptant le point de vue de chaque personnage, un peu à la manière d'Elephant de Gus Van Sant. Une approche qui joue sur la suggestion, grâce notamment à un montage subtil. Le rythme s'accélère et décélère au gré des états d'âme des personnages ; le paysage, tantôt rural et apaisant, tantôt urbain et angoissant, reflète les vacillements intérieurs. Lorraine Groleau réalise ainsi un film d'une jus tesse impitoyable, un jeu de miroirs qui saisit l'insaisissable : le moment crucial du passage."
Arte.tv/fr