[Anthony] J'ai silloné le monde, admiré ses merveilles Des dardanelles aux montagnes du Pérou, Mais rien ne vaut Londres !
[Sweeney Todd] Non, rien ne vaut Londres...
[Anthony] M. Todd ?
[Sweeney Todd] Tu es jeune... La vie t'a épargné... Tu apprendras...
Il y a un trou dans le monde comme un grand abysse noir Et toute la vermine du monde y réside Et ses moeurs ne valent pas ce qu'un porc vomit Et cela s'appelle Londres... En haut du trou sont assis les quelques privilégiés Qui se moquent des vermines des zoos d'en dessous Transformant la beauté en corruption et rapacité... J'ai moi aussi sillonné le monde et vu ses merveilles, Car la cruauté des hommes atteint les hauteurs du Pérou Mais rien ne vaut Londres !
[Anthony] Tout va bien M. Todd ?
[Sweeney Todd] Je te prie d'être indulgent, Anthony Mon esprit est tout sauf apaisé. Et ces rues sont toutes Remplies d'ombres, La moindre d'entre elles.
Il était un barbier et sa femme Et elle était belle... Un sot de barbier et sa femme. Elle était sa raison et sa vie... Et elle était belle, Et elle était vertueuse Et il était naïf.
Il y avait un autre homme qui avait remarqué Qu'elle était belle Un vautour pieux de la loi Qui, de ses doigts crochus A enlevé le barbier de son chemin Ensuite il n'y eut plus rien d'autre à faire qu'attendre ! Et elle aurait succombé ! Si douce ! Si jeune ! Si perdue Et oh, si belle !
[Anthony] Oh ! La femme, monsieur, a-t-elle cedé ?
[Sweeney Todd] Oh, c'était il y a maintes années... Je doute qu'on sache sa destinée.
Je voudrais te remercier, Anthony. Si tu ne m'avais pas trouvé, Je serais encore perdu en mer.
[Anthony] Vous reverrai-je ?
[Sweeney Todd] Tu pourras me trouver, Si tu le souhaites, Vers Fleet Street. Sans doute...
Il y a un trou dans le monde comme un énorme abysse noir Et il y a plein de gens qui sont pleins de merde Et la vermine du monde y réside