Manifestation des forces de l'ordre : des policiers attaqués à Paris

  • 8 yıl önce
Sur les quatre hommes mis en examen après l'incendie d'un véhicule en marge d'une manifestation contre «la haine anti-flics» le 18 mai dernier à Paris, trois ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire mardi, une décision qui a provoqué la colère des syndicats de police.
Manifestation des forces de l'ordre : des policiers attaqués à Paris
Les violences se sont multipliées place de la République à Paris. Une voiture de police a été incendiée.
Des policiers encadrant une manifestation de policiers, des scènes rares qui a ont eu lieu ce mercredi dans toute la France. Les forces de l'ordre manifestaient pour dénoncer une haine "anti-flics
Paris : des policiers attaqués, leur voiture incendiée
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Le parquet de Paris a fait appel mercredi des remises en liberté sous contrôle judiciaire de trois des quatre personnes mises en examen dans l'enquête sur des violences contre la police, dont l'incendie, le 18 mai, d'un véhicule où se trouvaient deux agents, quai de Valmy, à Paris. Les quatre hommes avaient été mis en examen samedi, notamment pour «tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et destruction de bien en bande organisée». Seul le plus jeune d'entre eux avait finalement été placé en détention provisoire mardi par un magistrat, provoquant la colère de certains syndicats de police.
La voiture conduite par Kevin Philippy avec, à ses côtés, sa collègue Alison Barthélémy, agents de la compagnie du périphérique de la direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC), avait été attaquée en marge d'une manifestation contre la «haine anti-flics» près de la place de la République, à Paris. Des vidéos de l'agression montrent une personne brisant la fenêtre côté conducteur, puis une autre frappant Kévin Philippy. Un troisième homme casse la vitre arrière à l'aide d'un plot métallique puis un quatrième lance un fumigène allumé dans la voiture, provoquant l'embrasement du véhicule. Les quatre suspects, dont trois sont étudiants, sont âgés de 18 à 32 ans.Le parquet de Paris avait déjà fait savoir mardi soir qu'il ferait appel au moins pour l'un d'entre eux, soupçonné d'être l'homme qui aurait cassé avec un plot métallique la vitre arrière du véhicule permettant à un autre individu d'y lancer le fumigène. Les suspects n'avaient pas été interpellés sur place mais identifiés après les incidents, grâce à un témoignage anonyme, qui s'est avéré être celui d'un policier infiltré, son nom apparaissant sur un procès-verbal par erreur, ont expliqué des sources proches du dossier.
Une décision «incompréhensible et consternante» pour le syndicat Alliance

«Il faut respecter le droit mais il faudrait aussi montrer aux policiers qu'ils sont soutenus dans le travail quotidien qu'ils effectuent et face aux violences dont ils sont victimes depuis quelque temps. Cette décision du parquet, ce matin [mercredi], est une vraie satisfaction parce qu'on considère que nos collègues avaient bien travaillé dans leur enquête. Le travail des renseignements généraux c'est de savoir, justement, qui gravite dans tous ces milieux extrémistes violents donc, pour nous, quand derrière il y a une mise en détention, on imagine que ce n'est pas pour rien», explique Nicolas Comte, le secrétaire général adjoint et porte-parole de Force Ouvrière Police (SGP) interrogé par Le Figaro.
Les trois remises en liberté sur quatre mises en examen avaient suscité la colère de certains syndicats de policiers dont Alliance. «Cette décision reste pour nous, policiers, incompréhensible, consternante. Chacun a pu voir les images de cette violence, une violence extrême, où on voulait tuer des policiers. Ça reste incompréhensible pour les citoyens et encore plus pour nous, policiers, qui subissons au quotidien ces violences» expliquait Fréderic Lagache, le secrétaire général adjoint d'Alliance Police nationale interrogé mardi soir sur la chaîne d'informations BFMTV.
«La police seule ne pourra pas tout régler dans ce pays, nous avons besoin d'être accompagnés par la justice. (...) Les magistrats doivent appliquer la peine en conséquence de l'infraction. Dans cette décision, le signal qui est lancé est un signal fort, un signal qui va être reçu 5 sur 5 par nos casseurs, c'est un signal d'impunité». «Mes collègues attendaient un signal de la justice mais sûrement pas celui qu'on vient de constater aujourd'hui» déplorait Frédéric Lagache.
Le rôle de chaque suspect encore imprécis

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