La Culture est dans la Rue - Neige Noire & Au nom de mon Père

  • il y a 8 ans
Pour cette émission dédié au théâtre Guy Registe et Valerio Truffa vous amènent au lucernaire our voir Une mise en scène dynamique et un excellent duo d'acteurs. Samantha Lavital et Rémi Cotta jouent, chantent et dansent avec talent pour retracer la vie Billie Holiday. C'est un très bel hommage projet est né d'une fascination pour la figure et le destin de la chanteuse Billie Holiday, confrontée sa vie durant aux violences sociales, aux préjugés raciaux mais aussi sexistes.

La reconnaissance de son talent ne parviendra pas à effacer la détresse initiale, ni à sauver Billie de la déchéance.

Nourri des faits et fables tirés des mémoires de Billie : Lady sings the blues, Neige Noire ne chante que la " note bleue ", celle de la vie : " Parler de la douceur, drôle de pari pour moi, dont la vie est jonchée de crevasses.". Dans cette partition biographique, scènes et récits – tantôt réels, tantôt fictifs – sont entrelacés avec les airs, les chants, repris du répertoire de Billie Holiday.
Puis après le Lucernaire direction Le tarmac pour rencontrer Criss et Cross, deux frères, rescapés d’une guerre, retournent sur les lieux qu’ils avaient dû fuir, en quête de souvenirs et des traces de l’avant. Ils reviennent aussi chercher une paire de chaussures. Pas n’importe quelle chaussure à la petite semelle, non, la reine des chaussures. Celle que l’on exhibe fièrement les soirs de fête, les soirs de frime : la Weston !
A cette quête de l’objet précieux abandonné répond celle, plus absolue, de la mémoire : celle d’une famille qui a vécu l’indicible, celle d’une ville meurtrie, celle d’un pays ravagé par la folie des hommes.
Au pays de la SAPE où le paraître est roi, Julien Mabiala Bissila joue du symbole et aborde l’Histoire par le petit côté de la talonnette, par le dérisoire, comme pour mieux exorciser les douleurs, conjurer le sort, vaincre les terreurs.
Dans ce texte, le dramaturge congolais cultive le cocasse, taquine l’absurde et nous livre une pièce, tout à la fois grave et burlesque, qui contourne les clichés autant qu’elle surprend par son verbe. Du cousu congolais, avec jeux de mots mitraillés au rythme d’une écriture vertigineuse et jubilatoire.
Au nom du père et du fils et de J.M. Weston, une prière païenne et « dandy », un hymne à la vie avec la force de frappe des éclats... de rire.
Au nom du père et du fils et de J.M. Weston a été primé aux Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2011 et sélectionné par Radio France pour deux lectures publiques, une pour France Culture et une pour RFI, à l'occasion du festival d'Avignon 2013.
A voir si vous aimez le théâtre ! A voir si vous aimez le jazz !

Valerio Truffa

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