D'après le roman de Georges Simenon Les Innocents est l'un des derniers romans de Georges Simenon (1971) ; et son ultime "roman dur" pour reprendre l'expression même de l'auteur, qui désignait ainsi les "non-Maigret".
Célerin, s'inscrit dans la plus pure tradition des héros simenoniens : un homme humble, sans histoire, dont la vie bascule brusquement par le biais d'un événement douloureux mais banal. Cet homme est alors confronté à cette forme aiguë de solitude qui l'oblige à savoir par lui-même, à comprendre seul pourquoi s'est produit l'événement qui a brisé sa vie, et comment il se peut que lui-même, héros sacrifié, n'ait rien vu venir, n'ait rien su, n'ait rien compris.
Ce principe nous amène naturellement à adopter le point de vue de Célerin. Nous vivons ce qu'il vit, nous découvrons ce qu'il découvre, créant ainsi le suspense et un maximum d'empathie entre le personnage principal et le spectateur.