Rajaonarimampianina évoque la question des îles Eparses

  • il y a 8 ans
La question épineuse des îles Eparses a alimenté les débats au cours des dernières semaines. Des débats parfois enflammés qui ont conduit des associations dites « nationalistes » à élever la voix, et à demander une prise de position ferme de la part du président Hery Rajaonarimampianina.

Ce vendredi 6 novembre 2015, au palais d’Etat à Iavoloha, le président de la République a tenu à enrichir le débat, en insistant sur le fait que la résolution 34/91 de la 99ème séance plénière de l’Assemblée générale de l’organisation des nations unies du 12 décembre 1979, était suffisamment clair et explicite. Il estime ainsi, qu’il n’y a pas besoin de revendiquer quoi que ce soit.

La résolution en question, dans son point 3, « invite le Gouvernement français à entamer sans plus tarder des négociations avec le Gouvernement malgache en vue de la réintégration des îles précitées, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ».

Lorsqu’on lui rappelle que des voix se sont élevées et lui reprochent d’être beaucoup trop passif sur le sujet, le président de la République répond qu’il s’agit là de « haute diplomatie ». Hery Rajaonarimampianina en a d’ailleurs profité pour tacler gentiment ses prédécesseurs en indiquant que personne n’a soulevé la question des îles Eparses depuis 1979, en renchérissant qu’il est le premier à avoir abordé ce sujet avec un président français en 2014.

Les premières négociations, bien que n’ayant pas abouties, ont néanmoins déjà eu lieu dans les années 1980. L’amiral Didier Ratsiraka, à l’occasion de l’Emission spéciale du 11 septembre 2013 sur la chaîne TV Plus, avait clairement indiqué être entré en négociation avec les autorités françaises de l’époque.

Les négociations sont-elles aujourd’hui au point mort ? Hery Rajaonarimampianina estime que non. Le locataire d’Iavoloha indique d’ailleurs qu’à la suite des discussions avec le président français François Hollande en 2014, il a été convenu de mettre en place une plateforme d’échanges pour discuter en profondeur des îles Eparses.

Quant à l’éventualité d’une co-gestion, à l’image de celle qui se fait pour les îles Tromelin entre la France et l’île Maurice, le président de la République souligne qu’il ne s’agit là que d’une possible solution. Aucune décision n’a été encore prise à ce jour.

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