VIAS - 2015 - LES MAIRES en FRONDE contre la baisse de la DGF

  • il y a 9 ans
VIAS - LES MAIRES en FRONDE contre la baisse de la DGF
VIAS : Ce samedi matin les maires du pays agathois ont été nombreux à répondre à l'appel de l'Association des Maires de France (AMF) relayé par le maire de VIAS Jordan DARTIER pour dénoncer la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales qui pèse sur le budget des communes et menace la survie de certains services publics.

De BESSAN , DE SAINT THIBERY, de MARSEILLAN, de SETE, d’AGDE, de POMEROLS, de NEZIGNAN L’EVEQUE de PINET ou encore de AUMES les élus arborant leur écharpe tricolore ont réclamé une révision d’urgence du calendrier et de l'effort demandé.

Tous ont appelé ce Samedi les citoyens à signer massivement la pétition contre la baisse des dotations de l'Etat, tout en invitant celui-ci à reprendre le dialogue.

Jordan DARTIER rappelait ainsi que cette diminution de DGF entamée en 2014, la baisse des représentait 3,67 milliards d’euros par an d'ici 2017, dont 2 milliards pour les communes et les intercommunalités soit 1 Million 300 000 € en moins pour la seule ville de Vias en 2 ans

Soit une baisse de 30% des dotations budgétaires qui sont accordées aux communes. Cette mesure drastique, cette baisse de l'investissement public, les collectivités locales devront les prendre en charge, ce qui va entachera considérablement les missions de service public et les services de proximité que les municipalités du pays agathois assurent.

Le sénateur Maire François COMMEINHES appelait pour sa part en cette journée du Patrimoine a un rééquilibrage ade de cette mesure au delà de toute considération politique afin que le simple bon sens fasse que les communes de France ne soient plus « un patrimoine en danger ».

Ci dessous les discours de Jordan DARTIER et de François COMMEINHES

Discours du maire de VIAS Jordan DARTIER

Monsieur le Sénateur-Maire,
Monsieur le Conseiller Départemental,
Mesdames, Messieurs les Maires,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Chers concitoyens,

Je vous remercie de vous être mobilisés si nombreux ce matin.

Je suis sûr que, comme moi, vous avez compris l’importance et la gravité de ce moment. Et à l’ instant où je vous parle, à la demande de l’Association des Maires de France, partout en France, dans les Communes, mes collègues Maires ont réuni leurs administrés tout comme moi ce matin.

De quoi s’agit-il ? Pourquoi une telle mobilisation ? Tout simplement parce que l’Etat a décidé de réduire de 30 % d’ici 2017 (par rapport à 2013), les dotations accordées jusqu’à aujourd’hui aux Communes et intercommunalités pour assurer leurs missions de manière satisfaisantes.

L’Etat prive ainsi les communes de moyens pour les services locaux et l’investissement !

Quelle institution, même avec une très bonne gestion financière, pourra survivre à une telle imputation ? Quel budget pourrait résister à un tel choc ? Je vous laisse imaginer ce dont vous devriez vous priver au quotidien, dans votre foyer, si votre budget était réduit dans de telles proportions !

Dans le cadre du plan d’économies de 50 milliards d’€ décliné sur les années 2015 à 2017, les concours financiers de l’Etat sont appelés à diminuer de 11 milliards d’€ jusqu’en 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards d’€ sur la période 2014-2017.

Il n’est pas acceptable de demander aux collectivités de porter près d’un quart du plan d’économie de 50 milliards d’€ alors que la dette des collectivités représente moins de 10 % de la dette publique de notre pays.

C’est donc dans ce contexte que l’Association des Maires de France a souhaité alerter solennellement les pouvoirs publics et la population sur l’impact des mesures annoncées pour nos territoires, leurs habitants et leurs entreprises.

Cette diminution drastique de la Dotation Globale de Fonctionnement (DGF) s’est traduite par une baisse de l’investissement du bloc communal de 12,4 % en 2014.

Face à cette baisse, un constat :

- Les dépenses de fonctionnement progressent inévitablement. Pourquoi ? Et bien parce que l’Etat transfère sans cesse les compétences aux Communes et intercommunalités comme par exemple les activités périscolaires. Pour ce faire, il est évident que les communes doivent recruter suffisamment d’agents pour assurer ces missions, et cela à un coût !

Par ailleurs, il convient de rappeler que les dépenses de fonctionnement en France, comme dans les Communes, progressent de 2,3 % alors que les recettes n’augmentent que de 0,7 %.

Les frais de personnel du secteur communal restent élevés : + 4,5 % en 2014.

L’Etat ne se contente pas de réduire les recettes des collectivités, il en alourdit les charges.

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