Frédérique Bel - Anja Linder - Jean-Marc Foltz / Regards Imaginaires - Milan Kundera

  • il y a 9 ans
Klarthe Records / Regards Imaginaires

Milan Kundera "L'Insoutenable légèreté de l'être" lu en musique par Frédérique Bel

http://www.klarthe.com/index.php/fr/enregistrements/regards-imaginaires-detail

1 - Thomas
        1ère Romance opus 94 / Robert Schumann   
   
2 - Tereza
        2ème Romance opus 94 / Robert Schumann   
   
3 - Sabina
        3ème Romance opus 94 / Robert Schumann   
   
4 - L'instant
        Prélude opus 28 n°4 / Frédéric Chopin  
   
5 - Au-dessus des étoiles
        1ère Sonate opus 120, Andante un poco adagio / Johannes Brahms   
   
6 - Muss es sein ?
        Mélodie extraite de la 4ème Gipsy song / Antonín Dvořák   
   
7 - Les regards
        Recuerdos de la Alhambra / Francisco Tárrega
   
8 - Le même étrange bonheur
        Vocalise / Germaine Tailleferre   
   
9 - Es muss sein
        Songs my mother taught me / Antonín Dvořák   


Tous les textes interprétés par Frédérique Bel sont issus de L’Insoutenable légèreté de l’être
de Milan Kundera (Editions Gallimard).


Notre histoire… Elle était la plus belle de la fac... Je la regardais sans oser lui parler... car c'était la seule jolie qui s'habillait au milieu de tous ces étudiants fades, en pulls qui peluchent. Un jour, le prof de latin a brandi les deux plus mauvaises copies… en crachant sa misogynie devant l'amphi de 800 personnes « A votre avis, Pourquoi sont-elles si nulles ? … parce que c'est inversement proportionnel au temps passé devant la glace : Hein ? Anja et Frédérique ! »… C'est vrai que notre passion était ailleurs, dans la littérature, la poésie, la philosophie et l'art, … même la grammaire nous passionnait plus que le latin ! Alors, « compagnes de lynchage », nous sommes devenues inséparables. Nous étions les deux « bombasses » (du pauvre) de la fac de Strasbourg. Nous avons découvert la littérature et les premiers émois amoureux à la même époque. Ils se sont imbriqués dans nos souvenirs… et le symbole qui surnage de cette époque bénie… c'est Milan Kundera… L'insoutenable légèreté de l’être.


Quand Anja a eu son accident, la légèreté, même insoutenable, n'existait plus. J'ai vu mon amie essayer de se résoudre à vivre ou à mourir. Le choix a été long. Puis elle a décidé de tout recommencer, autrement, plus fort, plus beau encore. Alors… vous savez, quand elle m'a annoncé, la dingue, qu'on allait « appeler Kundera » pour lui dire à quel point on l'aime, qu'on allait lui faire une Surprise !! Je lui ai dit d'accord ! … Mais n'appelle pas Baudelaire, je crois qu'il est mort ! Alors, on lui a envoyé notre maquette faite maison comme une bouteille à la mer, notre amour, nos photos avec le chapeau dans les draps en clin d'oeil au roman… Milan a fait quelque chose d’étonnant… il nous a offert ses droits… chose qu'il n'a jamais faite... lui qui refuse des centaines de projets par an ! Sa maison d'édition ne comprend pas ! Voilà puisque rien n'est impossible…


Notre bébé est né avec la grâce. Nous vous le remettons encore tout chaud.


Frédérique Bel



Cher Milan Kundera,


J’avais seize ans lorsque j’ai découvert L’insoutenable légèreté de l’être, et la trame romanesque m’a happée et émue immédiatement, comme seule la musique parvient à le faire. Il se dégageait de cette histoire une musicalité particulière, chaque personnage avait ses leitmotivs, son amour un rythme singulier, et j’entendais ce roman autant que je le vivais.


Bien plus tard, j’ai eu envie de trouver une musique qui irait à Thomas, Tereza, et Sabina, une mélodie qui exprimerait la gravité, une composition qui retranscrirait cette légèreté de l’être. Il n’y a pas d’oeuvre que je chérisse autant que ce roman, et je ne pourrai pas trouver les mots pour vous dire toute mon admiration.


Alors nous avons pris nos instruments pour le faire…


Anja Linder

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