Le flux des passants Fait qu’il se dilue Au milieu des gens Tous des inconnus Son allure le traîne Depuis l’avenue Sa vie qui le mène En bas de sa rue
La solitude urbaine
La routine polie Le soir à sept heures Fait qu’elle le conduit Jusqu’à l’ascenseur Même quand y a personne Il regarde ses pieds Et il s’abandonne Seul sur le palier
La solitude urbaine
La télé somnole Des banalités Des choses qu’on survole Aux actualités Le corps allongé Et le cœur en panne Il mange machinal Un plat surgelé
La solitude urbaine
Il se brosse les dents Sa gueule qui se barre Devant le miroir C’est bien lui dedans Cinquante piges en face Le temps qui a filé Il range sa tasse Et va se coucher