Fichage des enfants musulmans à Béziers - Question au Gouvernement de Christophe Borgel avec la réponse de Manuel Valls - 5 mai 2015
- il y a 9 ans
Question de Christophe Borgel, député PS de la 9e circonscription de Haute-Garonne, au Premier ministre Manuel Valls au sujet de la déclaration publique faite par le maire de Béziers de recourir au fichage des enfants musulmans de sa commune.
"Monsieur le Premier Ministre,
Les mots manquent en découvrant qu’un maire, avec ce que cela signifie comme responsabilités civiques, un maire, celui de Béziers, a décidé de ficher des enfants parce qu’ils étaient musulmans. Il l’a dit crument, à la télévision publique « Pardon de vous dire que les prénoms disent les confessions. Si vous vous appelez Mohammed… ». Mais dans la République laïque, un prénom, un nom, une origine ne renvoient pas une croyance.
Doit-on rappeler à M. Ménard, qui décidément s’illustre dans la pratique d’un racisme sans limite, l’article 1er de notre Constitution ? : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »
Ce scandale intervient dans un climat nauséabond, véritable concours Lépine de la formule stigmatisant nos compatriotes musulmans. 5e colonne, remise en cause de la nationalité française, ces Français de papier qui nous envahissent. N’en rajoutez plus.
Monsieur le Premier ministre, lors de votre discours salué unanimement, prononcé devant cette assemblée le 13 janvier 2015 en hommage aux victimes des attentats, vous indiquiez : « L’Islam est la deuxième religion de France. Elle a toute sa place en France. »
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous garantir à la représentation nationale la fermeté du gouvernement face aux agissements d’un maire qui a déshonoré sa fonction. "
www.borgel.fr
"Monsieur le Premier Ministre,
Les mots manquent en découvrant qu’un maire, avec ce que cela signifie comme responsabilités civiques, un maire, celui de Béziers, a décidé de ficher des enfants parce qu’ils étaient musulmans. Il l’a dit crument, à la télévision publique « Pardon de vous dire que les prénoms disent les confessions. Si vous vous appelez Mohammed… ». Mais dans la République laïque, un prénom, un nom, une origine ne renvoient pas une croyance.
Doit-on rappeler à M. Ménard, qui décidément s’illustre dans la pratique d’un racisme sans limite, l’article 1er de notre Constitution ? : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »
Ce scandale intervient dans un climat nauséabond, véritable concours Lépine de la formule stigmatisant nos compatriotes musulmans. 5e colonne, remise en cause de la nationalité française, ces Français de papier qui nous envahissent. N’en rajoutez plus.
Monsieur le Premier ministre, lors de votre discours salué unanimement, prononcé devant cette assemblée le 13 janvier 2015 en hommage aux victimes des attentats, vous indiquiez : « L’Islam est la deuxième religion de France. Elle a toute sa place en France. »
Monsieur le Premier ministre, pouvez-vous garantir à la représentation nationale la fermeté du gouvernement face aux agissements d’un maire qui a déshonoré sa fonction. "
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