Taryn Simon : les faits sans les effets

  • il y a 9 ans
La galerie parisienne du Jeu de Paume accueille l‘œuvre de Taryn Simon.
Et son jeu, cette photographe américaine sait le cacher.

A la voir présenter son travail, avec son petit look newyorkais étudié à la Sofia Coppola, on ne l’imagine pas les pieds dans la boue, appareil photo en bandoulière.

Taryn Simon n’est pas vraiment photojournaliste. Son travail, dans la forme, ne verse pas non plus dans le contemporain. Taryn Simon évolue entre deux eaux. Avec une obsession : révéler des faits, des endroits cachés, des constructions mensongères, des injustices flagrantes.

Avec, dès 2003, des portraits d’hommes condamnés pour des crimes qu’ils n’ont pas commis. Et plus récemment des photos de lieux tenus secrets, tel un site de compactage de déchets nucléaires aux États-Unis ou un inventaire des milliers d’objets saisis chaque année par les douaniers américains.

“Je pense que j’utilise la photographie et le texte pour souligner le caractère changeant et manipulable de l’espace dans lequel

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