Pour Téhéran, la part de marché et les revenus de l'Opep ne sont pas incompatibles

  • il y a 9 ans
Les partisans d’une baisse des quotas de production au sein de l’Opep, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole ont perdu la partie face à ceux qui étaient en faveur du statu quo.
L’Iran fait partie depuis un certain temps déjà des partisans d’une réduction des quotas. Téhéran pense que la marché est “surapprovisionné” et ne pense pas comme l’a dit le ministre saoudien du pétrole, que le marché va se stabiliser lui-même. La priorité de l’Opep reste celle de sa part du marché mondial tombée à 35% du pétrole extrait en 2014.

“Le problème de la part de marché a été le souci historique de l’Opep, explique Bijan Namdar-Zanganeh, le ministre iranien du pétrole. Ces dernières années, la part du marché mondial de l’Opep a diminué de façon constante”.

Jeudi à Vienne l’Opep n’a même pas invité ses membres à respecter le quota quotidien de 30 millions de barils régulièrement dépassé. Elle n’a pas prévu non plus de réunion avant son sommet de juin 2015.

“C’est sûr que si le niveau de production passe en dessous d’un certain plancher, l’impact de l’Opep deviendra minimal. Et c’est un facteur déterminant de voir quel est le prix raisonnable pour que l’Opep maintienne sa part de marché et que les Etats membres retirent un revenu suffisant pour gérer leurs affaires internes et faire les investissements nécessaires à la croissance de leur production”.

L’Arabie saoudite tout comme les autres Etats du conseil de coopération du golfe : Koweit, Emirats arables unis notamment ont suffisamment de trésorerie pour résister plusieurs mois à un baril de brut qui va déséquilibrer leur budget. Pas l’Iran .

“Il devrait y avoir un consensus sur chaque décision, affirme le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar-Zanganeh. Quand il y a une discussion sur la baisse de la production, bien sûr le rôle de l’Arabie saoudite est très important mais encore une fois, quand cela arrivera, l’Arabie Saoudite sera un des membres qui perdra le plus”.

L’iran a construit son budget 2015 sur un baril de pétrole brut à 100 dollars. Téhéran va devoir refaire ses calculs.

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